jeudi 29 janvier 2009

Un trinqueballe novateur

Innovation en matériel de débardage avec ce nouveau trinqueballe de conception très récente. Jean-Baptiste Ricard, ici dans les bois de l'Arche de la Nature près du Mans, l'utilise depuis quelques semaines. Il n'est pas le seul puisque Florent Daloz, débardeur de l'Ain, possède un modèle similaire.
Parmi les innovations techniques, on peut noter que ce trinqueballe est doté d'un treuil électrique qui permet de déplacer une charge de 5 tonnes. Il est aussi équipé d'un système de freins. L'accroche des billes de bois se fait à l'aide de deux crochets, ce qui empêche la grume de tourner sur elle-même comme c'est le cas pour les fardiers équipés d'accroche avec une chaîne. D'un empattement conséquent, ce trinqueballe permet de transporter des billes d'un volume de 4,5 m3.
Ce modèle de trinqueballe est beaucoup plus facile d'emploi et présente une sécurité très nettement supérieure aux autres modèles existants. Il permet aussi un important gain de temps pour l'arrimage et le décrochage du bois.
Constructeur : Gérard Piard, 14 Champied, 39170 Pratz. 03. 84. 42. 20. 06.
Photos : Jean-Baptiste Ricard, avec la mule Nikita et le comtois Qualin.
JLD.

mercredi 21 janvier 2009

Les percherons gagnent la course

C'est raconté dans le journal, plus exactement dans "Fermes & Châteaux" de 1906. On y apprend pourquoi les percherons avaient été choisis pour tracter les postes royales. Extrait :
"Les chevaux percherons du chevalier de Fontenay, qui était venu à Paris de Bellême pour présenter une supplique au roi Louis XVI, battirent les chevaux anglais du duc d'Orléans sur une distance de plus de 40 lieues de l'époque. C'est à la suite de cette victoire que toutes les postes royales furent remontées en chevaux de provenance percheronne".
Photo : la malleposte entre Bellême et Saint-Cyr-la-Rosière... en 2006.
JLD.

mercredi 14 janvier 2009

Un Bonheur de percherons

Les chevaux percherons ont inspiré de nombreux artistes. Ainsi Rosa Bonheur s'est-elle longuement attardée sur les chevaux, et les percherons en particulier.
"En 1853, âgée de 31 ans, l'artiste réalise Le Marché aux Chevaux, oeuvre majeure consacrée au cheval percheron. Ce tableau qui l'a rendue célèbre en Angleterre et aux Etats-Unis appartient aux collections du Metropolitan Museum de New York. Le portrait de Voltaire, étalon classé premier au concours de Nogent-le-Rotrou en 1884, qui illustre le stud-book de la race, porte aussi la signature de Rosa Bonheur."
Mark W. Dunham, l'un des plus célèbres éleveurs de percherons des Etats-Unis, mit tout en oeuvre pour s'attacher les services de l'artiste.
"Au printemps 1885, M. W. Dunham envoie son associé Samuel D. Thompson à Paris avec pour mission de convaincre Rosa Bonheur de peindre les chevaux d'OakLawn Farm."
Pour arriver à ses fins, S. D. Thompson lui promet que Mark W. Dunham réalisera un de ses rêves en lui envoyant un cheval mustang de l'Ouest américain.
"En 1886, Rosa Bonheur reçut trois chevaux mustang envoyés par M. W. Dunham. L'un des trois chevaux, trop sauvage pour être sellé, dut rester au pré... jusqu'au passage de Buffalo Bill à Paris. Le colonel Cody, alias Buffalo Bill, séjourne à Paris plusieurs semaines en 1889 pour présenter au public de l'Exposition universelle son spectacle "The wild West Show" qui retrace à travers des reconstitutions de la conquête de l'Ouest les combats entre les Indiens et les nouveaux Américains. Rosa Bonheur en profite pour réaliser quelques portraits de Buffalo Bill sur son cheval. En cadeau, elle lui offre le cheval mustang "sauvage" que Buffalo Bill et ses hommes domptent en un rien de temps. Buffalo Bill semble aussi avoir apprécié son portrait fait et offert par l'artiste. Quelques années plus tard, alors que sa maison américaine était en feu, il cria aux sauveteurs qui tentaient d'éteindre l'incendie : Sauvez le Rosa Bonheur !".
Extraits du livre "Sur les traces du cheval percheron".
Jean-Léo Dugast.
Editions de l'Etrave, 2007.
Photos :
  • carte postale anglaise d'une peinture de Rosa Bonheur intitulée "A Waggon and a Team of Horses", London (Collection Patrice Biget).
  • carte postale représentant Voltaire (Collection Patrice Biget).

Brrr ! C'est froid !

C'est ce que semblent dire les chevaux de Céline Maudet, en découvrant la neige. Il y a plusieurs années que le Perche n'était pas resté recouvert de son grand manteau blanc pendant plusieurs jours.
Photo transmise par Céline.

mardi 13 janvier 2009

Etalons hors d'âge

Eclairage sur une époque où les étalons étaient en noir & blanc.
  • Fier à Bras, à Edmond Perriot, 1er Prix de la SHP à la Ferté-Bernard en 1910.
  • Japon, étalon de 3 ans du domaine de la Touche à Nogent-le-Rotrou.
  • Etalon inconnu.
  • Etalons du Haras du Pin.
Collection Patrice Biget.

dimanche 11 janvier 2009

Au marché avec Jean-Louis

Il fallait être courageux samedi pour aller vendre ses produits fermiers sur le marché de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). A son arrivée place Saint-Pol vers 8 heures, Jean-Louis Lefrançois a consulté son thermomètre. Il faisait -10° C.
Comme chaque samedi matin, Nino a fait les huit kilomètres qui séparent Condeau et Nogent en tirant le véhicule réfrigéré obligatoire pour vendre fromages, crème et beurre en toutes saisons.
Au retour en début d'après-midi, Nicole attendait Nino et Jean-Louis avec un café chaud pour l'un et une belle botte de foin pour l'autre, ou... l'inverse !
Cela fait presque 30 ans que Nicole et Jean-Louis se sont installés dans le Perche où ils vivent avec leurs animaux sur une ferme herbagère de 36 hectares, l'Angenardière. Les fromages, beurre et crème qu'ils produisent sont commercialisés en partie à la ferme et pour l'essentiel sur le marché hebdomadaire de Nogent-le-Rotrou. La traction animale a toujours fait partie du mode de vie de Nicole et Jean-Louis qui, au printemps et en été, accomplissent les travaux de l'herbe -coupe, fanage, transport de balles rondes- avec leurs chevaux percherons.
JLD.

samedi 10 janvier 2009

Pontet-Canet au printemps

Retour avec Daniel et Yves, les meneurs, et Kakou et Reine, les traits bretons. Des photos printanières qui datent de 2008.
Le travail des chevaux sur le domaine de Château Pontet-Canet doit se poursuivre pendant toute l'année 2009, avec sans doute des expérimentations sur les traitements biodynamiques de la vigne en traction animale. Une étape importante puisque les travaux d'épandage, les traitements, représentent 80% des passages dans les rangs. Les 20% qui restent correspondent au travail du sol.
Les campagnes 2008 et 2009 permettront de tirer des enseignements sur ce retour de la traction animale en terre de Médoc, avec l'objectif de passer progressivement le travail au cheval sur tout le domaine.
JLD.

mercredi 7 janvier 2009

Du matériel moderne pour la vigne

Plus marqué en Bourgogne que dans le Bordelais, le retour de la traction animale dans la vigne a pris une forme particulière avec l'initiative engagée par le domaine de Château Pontet-Canet à Pauillac en terre médocaine. Depuis un an, 7 des 80 hectares du domaine sont travaillés au cheval. Rien d'extraordinaire, si ce n'est que le matériel utilisé ne peut manquer de retenir l'attention. En effet, chacun des chevaux de trait bretons utilisés, au nombre de 3, tracte un porte-outil conçu à la manière d'un enjambeur léger avec le meneur assis sur l'engin.
Jean-Michel Comme, le régisseur du domaine, explique ce choix de matériel entièrement conçu en interne par le fait que les conditions de travail ne peuvent plus être en 2009 ce qu'elles étaient en 1950. L'ensemble cheval + porte-outil évolue sur trois fonds de vigne. Le fond central avec le cheval et l'outil et les deux fonds latéraux avec les roues. Le meneur est assis sur la plateforme, juste au-dessus de l'outil.
Le domaine de Château Pontet-Canet est passé en biodynamie en 2005. Pour l'instant, Daniel et Yves, les deux meneurs qui ont en charge la traction animale, se consacrent uniquement au travail du sol sur les 7 hectares sélectionnés. Mais à terme, le but est d'accomplir la totalité des travaux -épandages, pulvérisations- à l'aide du cheval et d'un porte-outil spécialement conçu.
JLD.
Plus d'infos et d'images après-demain.