mardi 28 juillet 2009

On fait le tri à Phalsbourg

Après avoir suivi l'association des Attelages Bernard Weber en Alsace où Catherine Buchholtz arrosait les fleurs à Pfaffenhoffen, on se retrouve un peu plus à l'ouest, en Lorraine à Phalsbourg. Cette fois, il est question de tri sélectif. Deux jours tous les quinze jours, Catherine, pour l'association des Attelages Bernard Weber, avec l'aide efficace de deux rippers, assure le ramassage des papiers, cartons et plastiques dans les rues de la ville.
Ce sont deux traits ardennais, Iris et Quiri, qui tractent la benne vidée à plusieurs reprises dans la journée à la plateforme-déchetterie à environ un kilomètre du centre ville.
Notre rencontre avec les Attelages Bernard Weber comporte encore une étape, à découvrir dans les jours à venir sur ce blog.

lundi 27 juillet 2009

L'attraction de la traction

  • Jean-Luc Bacle, avec Gauloise (percheronne).

  • Jean-François Lafon, avec Orval de Gibarlet (trait belge).

  • Eric Albert, avec Princesse 365 (percheronne).

  • Emmanuel Planche, avec Korigane (percheronne) à la faucheuse.

  • Christine Sallé, avec Oncle Alfred (percheron) en démonstration de débardage.

  • Léo Ricard, avec Kanar (comtois/ardennais).

  • Didier Aubry, avec Newlook (percheron).

  • Raphaël Breton, avec Saline de Theuret en concours de maniabilité/dressage.

Le public s'est laissé séduire par cette 1ère édition du concours régional de traction organisé au haras de Brassé au Grand-Lucé dans la Sarthe. L'initiative de cette manifestation revient au Syndicat sarthois du cheval percheron, soutenu par le Haras national du Lion-d'Angers.

Pendant tout l'après-midi, les concurrents se sont affrontés dans une compétition de traction de bonne facture. Si les percherons étaient majoritaires, on notait aussi la présence de chevaux comtois et traits belges. A la fin de la journée, les vainqueurs ont été récompensés : Jean-Luc Bacle pour l'épreuve en simple et Max Jocher pour celle en paire.

Il faut aussi souligner qu'à l'applaudimètre, la jument Princesse, à Eric Albert, a fait l'unanimité. Drapée dans sa robe pommelée de jeune fille, fine, élancée, Princesse a apporté la preuve que la traction n'est pas qu'une affaire de chevaux "lourds". Avec un coeur énorme et des qualités évidentes pour la traction, Princesse a fait jeu égal avec les plus professionnels des chevaux tractionneurs. Le public a apprécié.

La traction n'était pas seule au programme. Deux épreuves d'attelage (maniabilité et dressage) ainsi que des démonstrations de débardage et de travaux agricoles à l'ancienne complétaient les animations.

Riches des enseignements de cette 1ère édition, les organisateurs envisagent déjà un deuxième épisode en 2010.

samedi 25 juillet 2009

Queen parmi les fleurs

Quand on parle de cheval cantonnier, on évoque immanquablement l'Alsace, qui aurait dans ce domaine une longueur d'avance. La ville de Lampertheim, tout près de Strasbourg, a depuis plusieurs années mis en place un cheval cantonnier qui participe au ramassage des déchets et à l'arrosage des fleurs.
Interessons-nous aujourd'hui à l'association des Attelages Bernard Weber, très active dans le domaine du cheval cantonnier, dans le Bas-Rhin. Première étape à Pfaffenhoffen près de Haguenau.
L'association des Attelages Bernard Weber effectue à Pfaffenhoffen l'arrosage des fleurs pendant la période estivale, depuis 3 ans. Le maire de la commune, Pierre Marmillod, semble un partisan déterminé de la traction animale. Sa rencontre avec Bernard Weber a fait le reste. L'association s'est engagée auprès de la commune comme prestataire de services pour l'arrosage.
Ce jour-là, c'est Catherine Buchholtz qui mène Queen (croisement comtois/haflinger) dans les rues de Pfaffenhoffen. La journée commence tôt par un passage à la rivière, la Moder à 150 mètres du centre ville, pour remplir les deux cuves de 300 et 400 litres. Un moteur thermique permet de pomper l'eau et de remplir les cuves en quelques minutes. Commence ensuite l'arrosage, avec l'aide de Jérôme.
"Comme il est très tôt, j'arrose en priorité deux bacs à fleurs du centre ville qui sont un peu plus difficiles d'accès avec le cheval à cause des voitures. A cette heure-là, il n'y en a pas encore en stationnement", explique Catherine.
Ensuite c'est au tour des bacs à fleurs et des suspensions dans les rues adjacentes. Aucun problème d'accessibilité avec le cheval. Le tuyau, avec un embout métallique, permet à Catherine d'arroser les fleurs en suspension sans avoir à quitter son siège. Elle peut aussi garder en main les guides de Queen rompue à cet exercice et qui ne prête aucune attention aux véhicules, voitures, camions, tracteurs, qui passent à quelques mètres. L'arrosage s'effectue à l'aide d'un petit moteur électrique dont la batterie est alimentée par un panneau solaire situé à l'arrière de la cuve. Les arrosages sont effectués en matinée, à plusieurs reprises au cours de la semaine en fonction des pluies qui ont pu tomber.
Ce tableau presque parfait du cheval cantonnier doit être tempéré. L'association des Attelages Bernard Weber, qui intervient aussi à Schweighouse-sur-Moder pour l'arrosage et à Phalsbourg en Moselle pour le ramassage des déchets (reportages à suivre sur ce blog), ne peut pas pour l'instant offrir d'emploi salarié à l'année à ses meneurs. Bernard Weber cherche donc à augmenter le volume de son activité avec les municipalités environnantes. Il vient pour cela de procéder à des essais de balayeuse hippotractée. Si cette activité voyait le jour, elle pourrait étoffer les emplois du temps des meneurs sur toute l'année.
Une solution pourrait voir le jour avec le nouveau statut d'autoemployeur qui a été mis en place en France le 1er janvier de cette année. Les meneurs pourraient se déclarer sous ce statut et offrir leurs services à l'association qui, elle, serait en charge de passer des contrats avec les municipalités.
En fait, le travail accompli par l'association des Attelages Bernard Weber montre bien toute la difficulté qu'il y a à réintroduire le cheval en milieu urbain.
Mais avec bonne volonté et patience...

Elle a les percherons à l'oeil

Simonetta Ferrarin a toujours un oeil pour les percherons, comme le prouve cette photo qu'elle nous envoie.
Plus sérieusement, Simonetta nous confirme qu'elle sera présente au concours national du haras du Pin en septembre. Elle nous dit aussi qu'elle représentera la SHPF avec ses percherons, à la prochaine Fiera Cavalli de Vérone en Italie.

samedi 18 juillet 2009

Karla à la trépigneuse

Les spectateurs rassemblés à l'Ecomusée du Perche à Saint-Cyr-la-Rosière dans l'Orne pour la fête de l'agriculture le 14 juillet ont pu suivre les démonstrations de Karla à la trépigneuse. La percheronne avait accepté de confier son poulain Vivaldi à Jean-Jacques le temps de ses prestations.
C'est Claude Léon, éleveur de percherons mayennais et spécialiste de l'animation de fêtes à l'ancienne, qui était en charge de cette partie de ce spectacle. Au menu de la fête, il y avait aussi des vaches de toutes races, des tracteurs anciens de toutes marques, bref... tout ce qui fait et a fait l'agriculture depuis plusieurs décennies.
Invités d'honneur, les ânes n'ont pas ménagé leurs efforts. Attelés mais aussi bâtés, ils ont enchaîné les animations. On les a même vus "passer" les poubelles de table en table à l'heure du pique-nique. Au grand plaisir des enfants, ravis pour une fois de débarasser la table.
Elevage de percherons Claude Léon : 02.43.02.74.26.

Toujours plus de matériels

Romuald Mansuy, de l'association Le Chemin de Halage à Pitres dans l'Eure, nous transmet quelques photos d'une démonstration de matériels hippotractés à laquelle son association a participé. Cette journée a eu lieu le 3 juillet dans le Nord et a réuni les compétences de la société Lambin d'Orchies et de la société Vert Services de Belgique. En fournissant l'avant-train Pintow à moteur auxiliaire de Charlie Pinney, Fabrice Desort -du Parc Naturel Régional Scarpe Escaut- a été le catalyseur de cette réunion.
D'après les photos, faucheuse et balayeuse ont été testées dans diverses situations. Plus d'infos à venir, peut-être.

mercredi 8 juillet 2009

Un peu de fraîcheur

Lenka Mahutova nous envoie ces deux photos de débardage en Slovaquie. Comme Lenka parle très peu anglais, je n'ai pas beaucoup d'informations ! Je pense que sur les photos, il s'agit d'une jeune femme qui débarde, Lenka sans doute.
Merci pour cette bouffée de fraîcheur.

Un rouleau contre les fougères

Le tableau n'a sans doute pas de quoi émouvoir les multinationales pétrolières. Et pourtant, voici une image qu'il aurait été impossible de réaliser il y a 20 ans. Un solide cheval de trait ardennais occupé à coucher les fougères d'une lande dégradée, sur fond d'éoliennes. L'alliance de la traction animale et du vent au secours d'une planète martyrisée.
C'était à Villepail, sur la corniche de Pail, en Mayenne, à la fin juin. Etienne Poupinet, toujours accompagné du placide et déterminé Nomade, avait à nouveau pour mission de briser des fougères. A cette occasion, Etienne étrennait un nouveau rouleau brise-fougères conçu à partir d'un rouleau agricole, un brise-mottes, auquel ont été soudées sur toute la longueur des barres métalliques pour mieux s'attaquer aux tiges des fougères. L'utilisation d'un tel rouleau était possible sur ce site car le sol ne présentait pas d'obstacles pierreux comme c'est souvent le cas dans les massifs anciens.
Etienne Poupinet travaille dans le cadre de l'association d'insertion Etudes & Chantiers, et il réalise dans l'Orne, la Mayenne, l'Ille-et-Vilaine, de nombreux chantiers environnementaux avec la complicité de son cheval Nomade.
Etudes & Chantiers : 06.19.45.12.87.

mardi 7 juillet 2009

Retour sur les exportations de percherons

Depuis le dernier concours national en septembre 2008, on a beaucoup parlé d'exportations de percherons. Plusieurs délégations étrangères ont sillonné notre région à la recherche de chevaux.
Un bilan s'impose.
Sirène 87 juste avant son départ pour le Brésil.
Brésil. Les trois chevaux choisis par Anis Razuk, Sirène 87 à l'élevage Debize, Tamise de Sancie et Stalone Bougonière à l'élevage René, sont arrivés en pleine forme au Brésil il y a quelques jours.
Sympa de Bellevue avec Michel Paris, avant son départ pour l'Afrique du Sud.
Afrique du Sud. Après une quarantaine en Allemagne qui se termine, Sympa devrait rejoindre ces jours-ci l'Afrique du Sud. Peut-être est-il déjà arrivé. Deux autres achats, qui avaient été conclus au concours national, ne se feront apparemment pas.
Quintus de la Vande est présenté à la délégation marocaine.
Maroc. Une délégation marocaine, annoncée 24 heures à l'avance, est passée très brièvement dans le Perche. Trois chevaux ont été retenus : Quintus de la vande à Jacky Lorenzo, Mytille à Isabelle Kuntz et Olympie des Forges à l'élevage des Forges. Les trois chevaux devraient être rassemblés courant août au haras du Pin, avant de gagner leur destination finale.
Eric Giraud (à droite) et Pierre Pasdermadjian, en conversation avec le ministre de l'Agriculture slovaque.
Slovaquie. Les achats slovaques ont été le feuilleton du printemps. Un feuilleton qui n'a pas encore connu son dénouement puisque les 8 percherons sélectionnés n'ont toujours pas pris le chemin de la Slovaquie. Ce sont essentiellement des problèmes de transport qui bloquent la situation. Les acheteurs slovaques ont fait savoir qu'ils souhaitaient que l'acheminement soit effectué par un transporteur polonais alors qu'une compagnie française était prévue à l'origine. C'est ensuite le choix du transporteur polonais qui a posé problème. L'intervention du ministre de l'Agriculture slovaque pourrait être demandée pour sortir de l'impasse. Il semble que des propriétaires de chevaux percherons sélectionnés aient fait savoir qu'ils ne s'estimaient plus "liés" par cette vente et que s'ils trouvaient acheteurs ailleurs, ils accepteraient l'offre.
L'Australienne Elwyn Park (photo ci-dessus), en visite chez des éleveurs de percherons : Davy Gesbert et Bernard Boblet (photos ci-dessous).
Australie. Elwyn Park, éleveuse de percherons en Australie, a parcouru plusieurs élevages percherons il y a peu de temps. Ce n'est pas son premier séjour dans notre région. Il y a 30 ans, elle avait effectué un périple en terre percheronne et avait fait l'acquisition de l'étalon Hermès à l'élevage Georges Pirard.
Cette fois, Elwyn park a souhaité venir en prospection. Pour cela, elle a été accompagnée de Catherine manceau (SHPF) et de Virginia Kouyoumdjian (traductrice). Mais elle a aussi visité quelques élevages sans être accompagnée officiellement, selon son souhait. Elwyn park a fait savoir qu'elle était très heureuse de l'accueil de la SHPF et des éleveurs.
Tout le monde attend son retour.