mardi 29 décembre 2009

Blanc Mal Vu

En parcourant le site du cheval breton www.cheval-breton.fr je me suis attardé sur le règlement du stud-book de la race. J'ai été particulièrement intéressé par l'annexe I intitulée : "Limitations de l'excès de marques blanches dans la robe des étalons". Voici le texte de cette annexe :
"A compter du 1er janvier 2009 la commission nationale d’approbation définie à l’article 9 du présent règlement n’acceptera pas d’examiner les sujets présentant un excès de marques blanches, à savoir :
- ou une marque blanche sur le corps en dehors de la tête et des membres.
- ou une balzane postérieure dépassant la base du jarret avec une tolérance pour une pointe remontant en face antérieure du jarret si les autres marques blanches ne sont pas excessives, à l’appréciation de la commission.
- ou une balzane antérieure dépassant le canon avec une tolérance remontant en face postérieure jusqu’au pli du genou, à l’appréciation de la commission.
- ou dont le ladre et/ou le blanc sont présents entre et dans les naseaux et aux lèvres (cheval qui ‘’boit dans son blanc’’)."
Les marques blanches ne sont pas liées uniquement à la race bretonne. La race percheronne a elle aussi ses problèmes de ladre, de balzanes et de listes, mais le règlement du stud-book n'affiche pas une position aussi tranchée sur l'attitude qu'il convient d'adopter face à ces marques blanches.
Quelques photos de chevaux bretons et percherons qui attestent de la réalité du problème.
Vade retro, blanco !
  • Chez nos amis bretons.

  • Chez les percherons.

dimanche 27 décembre 2009

Le Noir Ancien

Pas facile, en 2009, de trouver des percherons noirs à vendre. Certes, quelques éleveurs se sont fait une spécialité de la robe noire, mais globalement l'offre n'est pas très importante. Il peut être amusant de lire quelques notes qu'avait rédigées Benno Selcke à partir des premières années du stud-book percheron.

  • Brillant 755 né en Eure-et-Loir en 1887 chez monsieur Ernest Perriot et exporté aux USA par Mark W. Dunham en 1881.

"Parmi les 1046 étalons inscrits au premier tome du stud-book percheron (1883), il y avait 716 étalons de robe grise, 255 de robe noire, 72 de robe baie et 3 de robe alezane. Trois étalons noirs qui ont eu une grande production dans le Perche avant 1883 et qui méritent d'être évoqués sont Madère, French Monarch 734 et Brillant 756.

Madère. Né en 1862, était le 1er étalon approuvé appartenant à monsieur Michel Fardouet, 1er président de la SHPF. Ce grand noir qui mesurait 1m72 au garrot a fait la monte à Verrières dans l'Orne pendant 13 ans (1867-1879).

French Monarch 734. Né dans la Sarthe en 1865, appartenant à monsieur Auguste Tacheau père, a fait la monte dans la région de la Ferté-Bernard pendant 7 ans (1868-1874). French Monarch a été exporté aux USA en 1874. Trois de ses fils, noirs, ont aussi été exportés aux USA.

Brillant 756. Né dans l'Eure-et-Loir en 1867, appartenant à monsieur Ernest Perriot, La Chenelière, Nogent-le-Rotrou. A fait la monte jusqu'en 1881, quand il a été exporté aux USA. Brillant 756 mesurait 1m70 et pesait entre 860 et 900 kilos pendant la saison de monte. Malheureusement, pendant ses 15 ou 16 saisons de monte aux USA (il a dû être réformé vers l'âge de 30 ans), il n'a eu l'occasion de saillir que très peu de juments percheronnes. Treize de ses fils, noirs, ont été exportés aux USA entre 1875 et 1883".

vendredi 25 décembre 2009

Des Neiges Eternelles

Retour sur la neige qui a recouvert le Perche pendant deux jours, ce qui -à l'aune des habituelles chutes enregistrées dans notre région- représente une quasi éternité.

  • Elevage Lucien Collet, Saint-Vincent-des-Prés, Sarthe.

  • Elevage Davy Gesbert, Saint-Fulgent-des-Ormes, Orne.

jeudi 24 décembre 2009

De Bons Percherons

Après son excellente performance au concours de hongres de la Bazoche-Gouet, Qesako de la Chapelle a eu droit à une sortie dans la neige. Frédéric, mari et palefrenier (!) de Valérie, s'est aussi fait photographe pour immortaliser ces instants.
Si Valérie ne fait pas naître de percherons, elle en confectionne ! Celui-là, tout en sucre et en chocolat, accompagné de son Père Noël a été partagé entre les enfants de la classe de Valérie.
Alors, le percheron... un cheval à monter et à manger ? Quand il est en sucre pâtissier...

mercredi 23 décembre 2009

Noël ! Noël !

Un Tour Royal

Ils sont nombreux à proposer leur aide au Père Noël en ces jours de fête. Ainsi, Pascal Grouas à Marolles-les-Braults dans la Sarthe, avec Royal -hongre percheron- ont pris en charge le vieil homme à la barbe blanche, à l'occasion d'une visite dans un centre commercial où il devait rencontrer des enfants.

mardi 22 décembre 2009

Se Faire Connaître

Gerald Allebach, de Windermere Farms en Pennsylvanie, USA, nous adresse régulièrement des informations sur la vie de son élevage percheron, l'un des plus importants d'Amérique du Nord. Cette fois, il nous annonce que son étalon TradeMark est disponible pour la prochaine saison de monte. Voici le texte -en anglais- du communiqué de Gerald :
Breeding season is almost upon us : TradeMark will again be available to outside mares via shipped semen, or bring your mares to us at our farm for service. He is not only a great halter horse but a superior hitch horse as well. He can go in a cart as shown (see picture) and has also won with his gelding teamate Freak in the open team class. His foals are also winners in the show ring. They have surpassed anything that we could have asked for in size, quality and motion. Book your mares now for the 2010 breedingseason. Call: 814-883-2859 Gerald Allebach 3971 Brush Valley Rd. Spring Mills, PA 16875 Web : www.windermerefarmspercherons.com Mail : geraldallebach@yahoo.com
Je profite de cet envoi de Gerald Allebach pour évoquer un point important pour le devenir des élevages de trait français, celui de la promotion.
Ce qui m'a le plus frappé à l'occasion des deux voyages que j'ai faits aux USA et au Canada pour découvrir le monde du cheval de trait, c'est l'importance que les éleveurs nord-américains donnent à la promotion de leur élevage et de leurs chevaux. Ils n'hésitent pas à faire des centaines -parfois des milliers- de kilomètres pour faire voir leurs chevaux. Toutes les occasions sont bonnes. Les nombreux shows d'attelages de prestige auxquels ils participent n'ont d'autre but que de mettre leurs chevaux en lumière. Aucune aide n'est apportée aux éleveurs pour se déplacer. Les épreuves sont bien sûr dotées de prix, mais cela couvre rarement les frais engagés. En fait, les éleveurs américains ont développé une véritable culture de la promotion de leurs élevages.
Force est de constater que nous sommes assez loin de cet état d'esprit en France. Plusieurs décennies de primes d'encouragement n'ont sans doute guère incité les éleveurs à prendre davantage en charge l'aspect promotionnel de leur activité. Tant que la boucherie offrait une sortie de secours, un pis-aller, aucune évolution n'était possible. Mais les temps changent : la viande ne fait plus recette ; les Haras nationaux dont on a longtemps cru qu'ils ne dispensaient que parole d'Evangile et pain béni voient leur activité et leur influence se réduire comme une peau de chagrin.
Une réflexion s'impose.

lundi 21 décembre 2009

La Grande Semaine Du Blanc

Elevage Alain Patout, Montigny, Sarthe.

dimanche 20 décembre 2009

Des Percherons Au Lycée

Quenotte du Désir & Seigneur des Hates ont passé quelques heures à l'Atelier hippique du Lycée agricole de Laval dans la Mayenne, pour être soumis à un examen très particulier.
La jument de l'élevage Gaston Dubourg et l'étalon de l'élevage Claude Léon ont en effet participé à leur manière à la finale départementale du Concours de jugement d'animaux par les jeunes. Pour la section Equins, cette épreuve a rassemblé 74 jeunes issus d'une sélection organisée dans les établissements agricoles du département et sur quelques comices.
En Mayenne, le 1er Concours de jugement d'animaux par les jeunes a eu lieu il y a 25 ans. Seules des sélections bovines avaient été organisées. C'est en 1996 que l'épreuve a été étendue aux races équines. A l'issue de cette épreuve départementale, 3 élèves seront sélectionnés pour participer à la finale nationale du Concours équin qui se déroulera dans le cadre du prochain Salon de l'agriculture à la Porte de Versailles à Paris du 27 février au 7 mars 2010.
A la fin de la journée, Quenotte & Seigneur ont regagné leurs herbages respectifs. Ravis de ce "petit coup de jeune". Ce n'est pas si souvent...

vendredi 18 décembre 2009

Percherons Au Salon

Pour tout savoir sur les percherons qui ont représenté la race au Salon du cheval, une petite visite sur le site de la SHPF s'impose : http://www.percheron-france.org/, rubrique "Actualités".

Un Marché UNIC

Mathieu Riondet, chargé de mission auprès de l'UNIC, nous fait parvenir un communiqué à propos des exportations de traits français vers la Colombie :
"Comme vous le savez, l’UNIC et France Trait travaillent de concert pour exporter des chevaux de trait en Colombie depuis 2007. En mai 2009, un premier visiteur international avait visité les élevages des races Trait du Nord, Ardennaise et Auxoise. En juillet 2009, l’UNIC et France Trait s’étaient rendus en Colombie à l’occasion du salon AGROEXPO. Nous y avions constaté un véritable engouement pour le cheval de trait. Ces derniers jours, nous avons accueilli un autre Colombien, qui a visité les races Percheronne, Boulonnaise, Trait du Nord et Ardennaise. Au total, 7 chevaux de trait quitteront leur sol natal pour aller en Colombie. Le premier lot, 4 étalons, partira début 2010. 3 poulinières les rejoindront au printemps. L’ingrédient principal du succès de cette opération tient à la mobilisation de l’UNIC, de France Trait et ses membres, et de la Mission Économique de Bogotá. Plus que jamais, l’UNIC est l’outil de promotion de la filière à l’international. Une passion : les chevaux. Une vocation : que les produits et le savoir-faire français s’exportent." www.chevalunic.fr
Il est cependant nécessaire d'apporter quelques précisions. En effet, l'exportation de 4 percherons serait encore à l'heure actuelle l'objet de marchandages. Les interlocuteurs colombiens ayant apparemment quelques difficultés à se tenir aux prix conclus. A suivre...
Les achats colombiens, italiens et roumains qui viennent de tenir en haleine le monde percheron sont très intéressants car ils montrent que chaque cas est... unique.
  • Les achats colombiens, d'abord. Difficiles à gérer parce que les interlocuteurs sont multiples : France Trait, UNIC, les acheteurs en Colombie qui donnent leurs ordres par mail, l'acheteur sur place qui n'est qu'un intermédiaire... Au final, on arrive à une cacophonie où il est difficile de savoir qui fait quoi et qui veut quoi.
  • Les achats italiens, ensuite. Situation radicalement différente. L'acheteur italien s'est intéressé à la race percheronne après un contact avec la SHPF au dernier salon de Vérone. La SHPF a géré la totalité de la visite qui a suivi. En une semaine, les 11 percherons ont été choisis, payés, et transportés vers Brindisi.
  • Les achats roumains, enfin. Les deux Roumains, qui n'en sont pas à leur première visite en terre percheronne, ont finalement fait l'acquisition d'une dizaine de chevaux percherons (poulains, juments, étalons). Ils ont pour cela assisté au concours national, ils sont revenus à la foire du Mêle et ils ont visité de nombreux élevages d'une manière indépendante. La SHPF restant toujours disponible pour répondre à leurs questions et pour les aider le cas échéant.