vendredi 10 décembre 2010

Poésie Dominicale

La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois...
(Guy de Maupassant)
Les grands arbres, cristallisés de gel,
Au long de leur cortège par la neige,
Entrecroisent leurs branchages de sel...
(Emile Verhaeren).
La neige choit, la neige tombe,
Monotone, sur les maisons
Et les granges et leurs cloisons...
(Emile Verhaeren).
Contours enveloppés, tapages assoupis,
Tout s'efface et se tait sous cet épais tapis.
Il neige, c'est la neige endormeuse, la neige
Silencieuse, c'est la neige dans la nuit...
(Jean Richepin).
C'est l'hiver sans parfums ni chants.
Dans le pré, des brins de verdure
Percent de leurs jets fléchissants
La neige étincelante et dure...
(Anna de Noailles).
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes...
(Guy de Maupassant).
La terre ce matin s'enroule
Dans ses beaux draps de neige...
(Franz Hellens).
La neige immaculée, au pur reflet d'argent...
(Théophile Gautier).

3 commentaires:

Catherine a dit…

Les photos sont magnifiques avec cette neige immaculée... même les cerfs se sont laissés prendre au jeu du photographe ! Bravo Jean-léo !

Anonyme a dit…

Un peu de poésie ça fait du bien;pas des cerfs, mais des dains!!

Bordez a dit…

Bonjour à tous

C'est du grand ART ça, m'sieur, dam'...
C'est très très beau, pur, vrai, net...la nature quoi....
Bravo.
Percheronnement
Christophe Bordez