vendredi 25 mars 2011

Le Percheron Dans "L'Agriculture Nouvelle"

Le journal "L'agriculture Nouvelle" a publié un article sur le cheval percheron, sous la plume d'Edmond Richard.
Bon... c'était en août 1924. L'article a donc été écrit il y a 87 ans. Ce qui est intéressant, quand on consulte de tels documents anciens, c'est que l'on s'aperçoit que les problèmes liés à l'élevage du cheval percheron sont sensiblement les mêmes d'une époque à l'autre.
Quelques extraits de ce texte.

  • En couverture, Vandré (à Auguste Tacheau, Cherré, Sarthe), 1er Prix des étalons de 3 ans à Paris.

"... Le 28ème concours interdépartemental de reproducteurs organisé par la Société hippique percheronne de France s'est tenu en 1924 les 18, 19 et 20 juillet dans la ville d'Alençon...

... C'était pour les yeux un véritable régal de pouvoir contempler une collection de 348 chevaux, étalons et juments, dans un milieu aussi adéquat...

... Trois ans se sont écoulés depuis le concours restreint de Mortagne en 1921, première tentative de restauration après la guerre. Celui de la Ferté-Bernard en 1922 et celui de Nogent-le-Rotrou en 1923 avaient déjà montré la vitalité de la Société hippique percheronne et les efforts des éleveurs pour conserver et améliorer le cheval qui fait leur gloire et leur orgueil...

... Aujourd'hui, l'acheteur principal est l'Etat français dont les besoins annuels ne dépassent guère quelques centaines d'étalons alors que 5 à 6000 poulains sont enregistrés chaque année par le stud-book...

... La dégénérescence de la race se fait sentir en Amérique et, à brève échéance, nos amis d'outre-Atlantique devront se retourner vers les éleveurs percherons s'ils ne veulent perdre à tout jamais les précieux avantages que leur avaient assurés les achats réguliers qu'ils faisaient chaque année dans le Perche depuis 1880.

Les acheteurs de la République Argentine l'ont compris et sont venus au concours d'Alençon faire un choix judicieux, les prix restant à débattre.

Néanmoins, pour barrer la route au sentiment de découragement qui, malgré tout, se manifeste parfois parmi les éleveurs, l'Etat français pourrait prendre quelques mesures, notamment l'augmentation sensible du prix d'achat des étalons et la majoration des primes d'approbation.

... Parmi les exposants d'animaux mâles, il faut citer messieurs Aveline, Chapelle, Feuillard, Fresnel, Lévêque, Perriot et Tacheau ; pour les juments, messieurs Aveline, Bignon, Toucher, Brouard, Chapelle, Cochelin, Fauvellière, Fortin, Guittard, Hamelin, Perriot, Souvré et Tacheau..."

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