lundi 31 octobre 2011

Un Plan De Sauvegarde

La journée consacrée au cheval de trait au travail, organisée à Desvres dans le Pas-de-Calais le 22 octobre, a permis de rappeler le rôle déterminant qu'entend jouer la Région Nord-Pas-de-Calais dans la sauvegarde des deux races locales, le trait boulonnais et le trait du Nord.
Il n'est pas exagéré de dire que des inquiétudes subsistent quant à la survie de ces deux races à petit effectif. La race boulonnaise enregistre un peu moins de 200 naissances par an alors que le chiffre est d'une centaine pour la race trait du Nord. Ces dernières années, les effectifs ont été en baisse constante.
Conscients que ces deux races font partie de l'identité patrimoniale de la Région, les élus du Nord-Pas-de-Calais ont mis en place un plan de sauvegarde destiné à regonfler les effectifs. Un système de primes d'encouragement a été conçu. La dotation se fait en 3 étapes. D'abord, 500 € pour un poulain immatriculé. À nouveau 500 € à l'âge de 2 ans quand le jeune cheval est présenté en concours d'élevage ou d'utilisation. Et enfin, 500 € à 3 ans pour le mâle approuvé et la jument saillie. À 3 ans, les hongres et les femelles présentés en utilisation attelage se verront attribuer une prime de 600 €.
Ces mesures s'accompagnent d'actions multiples visant encore à dynamiser les débouchés qui s'offrent aux races de trait. C'est dans le cadre de ces actions et avec la participation de plusieurs partenaires que la journée de Desvres avait été mise sur pied.

  • Dominique Forêt en démonstration de débardage.

  • Véhicule de collecte d'ordures ménagères de Véolia Propreté (les 2 photos ci-dessus).

  • Véhicule de collecte des ordures ménagères de Astra Cheval Services (les 2 photos ci-dessus).

Parmi les intervenants, Claire Cordilhac d'Équi-Ressources, le "pôle emploi du cheval" toutes filières confondues. Cet organisme créé en 2007 a été doté l'année dernière d'un Observatoire des métiers, de l'emploi et des formations filière équine.

Dans sa présentation, Claire Cordilhac a communiqué les grandes lignes d'une enquête sur la traction animale dans les collectivités territoriales bas-normande et nationale qui vient d'être réalisée par cet Observatoire. Voici quelques extraits des résultats de cette enquête.

L'étude a porté, au niveau national, sur les villes de 3000 à 100000 habitants. Il avait en effet été observé que la traction animale était très rare dans les collectivités de moins de 3000 habitants. 58% des collectivités utilisant le cheval attelé organisent leur activité en interne et 48% font appel à un prestataire de services. 80% de ces collectivités qui ont mis en place la traction animale se trouvent au nord de la Loire.

Parmi les activités, la collecte des déchets arrive en 1ère position (32%), suivie par l'entretien des espaces verts (19%) puis par le tourisme vert (15%). Les chevaux utilisés sont les ardennais (30%), les percherons (16%), les comtois et les bretons (12%), les boulonnais (8%), les cobs (4%).

Il ne s'agit là de que quelques-unes des données significatives que comporte cette étude d'Équi-Ressources.

  • Présentation d'une cuve d'arrosage hippotractée.

  • Balayeuse entraînée par un moteur auxiliaire.

  • En ce mois d'octobre, il était logique d'accueillir un aspirateur de feuilles (qui ne se ramassent plus à la pelle).

dimanche 30 octobre 2011

Seine D'Automne

De quoi faut-il être le plus étonné ?
De la couleur des feuillages ?
De la vue somptueuse sur la vallée encaissée de la Seine ?
Du travail de fauche accompli par Réglisse de Nala, le hongre ardennais, à seulement quelques encâblures des tours de Mantes-la-Jolie ?
Chaque année à pareille époque, l'Agence des Espaces verts de la Région Ile-de-France procède à une fauche "tardive" sur les hauteurs calcicoles au-dessus de la commune de Rosny-sur-Seine. L'enjeu est de taille, de petite taille : quelques variétés de plantes à protéger, parmi lesquelles plusieurs types d'orchidées, mais aussi de minuscules insectes qui ont trouvé dans ces prairies sèches l'habitat qui leur convient.
Pour Nicolas Proux, technicien de l'Agence des Espaces verts, le cheval s'avère être la solution idéale. Après appel d'offre, c'est à Hervé Champomier, prestataire de services en traction animale, qu'est revenu le chantier qui représente plusieurs jours de travail puisqu'à la fauche il faut ajouter l'exportation des résidus.
Nul besoin d'être expert pour comprendre que la pente, forte à certains endroits, constitue la principale difficulté du chantier. L'année passée, la fauche avait été effectuée par un autre prestataire, avec un avant-train motorisé dont le rôle était d'actionner la faucheuse. Mais la tâche s'était révélée trop ardue, à cause du poids, pour les deux chevaux qui tiraient l'attelage. Riche de ces enseignements passés, Hervé Champomier a fait le choix d'une faucheuse mécanique Mac Cormick des années 50-60, ultra légère (même le siège a été supprimé), dotée d'une barre de coupe de 1,05 mètre.
Ce choix de matériel ancien, léger, a permis à Réglisse de s'acquitter de sa tâche dans les meilleures conditions. Tout juste a-t-il marqué des arrêts réguliers pour reprendre son souffle et admirer la vue et les couleurs de l'automne.
Hervé Champomier n'est pas seulement prestataire en traction animale, il dirige aussi l'entreprise H2C Distribution installée dans le Puy-de-Dôme, qui commercialise du matériel moderne destiné à la traction animale.
Tél : 06.81.69.48.43.

jeudi 27 octobre 2011

Mondial > Passons Aux Ateliers

  • Vendredi matin aux premières heures du jour, Bernard Dangeard arrive aux abords des terrasses du château transformées en potagers de démonstration.

  • Sortie du bois, la fagoteuse a fait quelques petits tours et s'en est allée.

  • Michel Schnoebelen, Deny Fady, Jean-Louis Cannelle, de l'association Hippotèse, et Bernard Michon, constructeur de matériels hippomobiles, entourent la balayeuse présentée par l'entreprise ÉquiMarché de Virgine & David Corbin. Ont-ils l'intention de donner un coup de balai à la traction animale ?

  • Les Roulottes de la Suisse normande ont tout fait pour donner des couleurs à l'événement.

  • Stéphanie Boudin avait le sourire en présentant le collier AFH qu'elle produit et commercialise à l'intention de tous ceux qui travaillent avec des chevaux attelés.

  • Gilbert Simon, prestataire de services dans le vignoble bourguignon, assurait les démonstrations de travail dans la vigne. Une vigne qui n'était pas autorisée à pousser dans le parc du Hautbois et qui était remplacée par des piquets.

  • Tête en l'air, Estelle Mulowsky avait oublié d'accrocher un outil à son avant-train.

  • Christine Sallé, en tête avec ses trois percherons, était suivie du porteur du maillot jaune, Jean-Baptiste Ricard.

  • Jean-Pierre Oberlinger ne savait pas encore que Tina de Clarbec, sa jument, avait un little chouïa de sang anglo-arabe (voir commentaire du blog d'hier).

  • Bernard Michon était venu de la région de Mâcon pour assurer lui-même la présentation de son avant-train/trinqueballe de débardage.

mercredi 26 octobre 2011

Un Pur Diamant

Jean-Jacques Léon nous envoie deux photos de Diamant, étalon percheron national de 1994 à 2003.
Etudions d'un peu plus près la carrière et la généalogie de ce cheval.

  • Diamant (288940) est né chez Daniel Vilfeu à Juvigné dans la Mayenne en 1991 et a été élevé chez François Chouanard à Masles dans l'Orne. Déclaré champion de la race au Pin en 1993, il a été acheté par les Haras nationaux et a fait toute sa carrière de reproducteur au Pin.

  • Diamant a été déclaré mort le 5 septembre 2003. 102 de ses produits sont enregistrés au SIRE et 63 inscrits au stud-book de la SHPF.

Dans son Livre d'Or de la Race chevaline percheronne, Gérard Vendel dit de lui : "Étalon léger, plus élancé, avec de belles allures, type diligencier".

Remontons le temps et cherchons dans sa généalogie. Diamant est né de Ravissant et Taquine par Igord.

Continuons les recherches du côté de Ravissant : Ravissant (étalon noir) est né de Falbalas (étalon national stationné à Blois) et Faquine.

Poursuivons du côté de Falbalas : il est né de Unioniste (champion en 1967) et Télé (immatriculée TM 1389 et née en Mayenne en 1963). A noter que Télé n'a qu'un seul produit enregistré au SIRE : Falbalas !

On ne connaît pas la mère de Télé, mais on connaît son père. Il porte le joli nom de Face au Vent, et c'est un étalon... anglo-arabe. Face au Vent est donc l'arrière-arrière-grand-père de Diamant.

Revenons à aujourd'hui. Nous constatons que Diamant est le grand-père maternel de deux étalons actuels :

  • Sylver de Bouquetot (par Storey Creek Knight Cruiser et Harmonie par Diamant), né chez Régis Marie dans le Calvados, vendu par Pierre-Yves Berger à monsieur Debize dans la Loire (dans le cadre des achats aidés suite au Mondial 2011). Photo Brigitte Léon.

  • Succès de Nesque (par Navaro du Bourguerin et Minute de Nesque par Diamant), né chez Didier Lalonde, élevé par Michel Lepoivre, champion 2009 au Pin, acheté par les Haras nationaux et exporté en Colombie en 2010.

Du sang anglo-arabe coule donc dans les veines de ces deux étalons, grâce à Face au Vent (qui porte décidément un bien joli nom !).

La 1ère moitié des années 1960, qui a connu l'élargissement du berceau de race (1964-1966), a été d'après des personnes qui ont vécu cette époque une période où l'on a accepté beaucoup de choses, dans la mesure où la survie de la race était en jeu.

Dans un livre publié aux États-Unis en 1998, James M. Barnhart, après avoir épluché les papiers généalogiques de percherons importés aux USA après les années 60, dit ce qu'il pense de cet élargissement du berceau de race en France. Ce livre intitulé "A History of the Percheron in America" est peu connu. L'auteur met en cause la gestion (finances, élections) de l'Association percheronne américaine. Ceci explique sans doute cela.

Laissons la parole à James M. Barnhart dans le chapitre "La situation du percheron en France aujourd'hui" : "Pendant plus d'un siècle, les éleveurs de percherons de ce pays ont gardé le sang pur de la race avec plus de vigueur qu'aucune autre race d'animaux.

Le Perche a ouvert ses frontières et accepté tous les chevaux historiquement liés au percheron. On m'a confirmé que les éleveurs de percherons avaient résisté à ces fusions mais que le gouvernement avait insisté pour que cela ait lieu [...].

Dans un échange de lettres avec monsieur Benno Selcke, je lui ai demandé s'il y avait encore quelques éleveurs qui avaient conservé des percherons de pure race. Il m'a répondu qu'il y en avait peut-être quelques-uns qui avaient encore quelques têtes. Mais le fait est établi que les percherons avaient pratiquement disparu d'une partie du Perche avant la fusion de 1964".

Alors que la race percheronne aux USA redémarre dans les premières années de 1960, elle vient de vivre une longue période au fond du trou. Entre 1945 et 1960, tout le monde pense que les chevaux de trait aux USA vont totalement disparaître (seulement 85 poulains percherons ont été enregistrés en 1954).
Dans ses dernières années à la présidence de l'Association percheronne américaine, Frank Rathje, qui a été président de 1942 à 1944 puis de 1948 à 1950, veut donner l'Association percheronne à un établissement scolaire de l'Est des USA. Ce cadeau serait accompagné d'une somme de 10000 $. L'idée de Rathje était que cet établissement scolaire pourrait continuer à enregistrer les chevaux percherons pendant 10 ans. Une période suffisante dans son esprit pour que la race ait totalement disparu. Des discussions avaient été entamées avec un collège de la côte Est.
Au début des années 1960, deux étalons propriétés de paysans amish, Hot Rod et La Don Degas, auraient permis de relancer la race. C'est Drake's Farm Chief, étalon noir père de Hot Rod, qui aurait amorcé le mouvement du cheval de type attelage (Wagon horse, appelé aujourd'hui Hitch type horse).
Informations d'après James M. Barnhart.

mardi 25 octobre 2011

Avec Le Cirque Bidon

Un retour de quelques semaines en arrière, pour retrouver le cirque Bidon entre Saulzais-le-Potier dans le Cher et Reugny dans l'Allier où il donnait ses dernières représentations de la saison 2011 avant la coupure hivernale.
Le cirque Bidon, fondé en 1974 par François Rauline qui dirige toujours, saison après saison, ses comédiens et ses artistes de cirque, est le seul en France à se déplacer avec des chevaux attelés à des roulottes, six au total. Parmi ces chevaux, 2 percheronnes, quelques bretons et comtois, quelques camargais plus légers, 1 ânesse, 1 mulet et... quelques poules qui participent au spectacle.
La tournée 2011 du cirque Bidon, de mai à septembre avec plus de 80 représentations, s'est déroulée entre Indre, Loiret, Nièvre, et Allier pour les derniers jours.
La petite troupe offre un spectacle en plein air, de préférence dans de beaux sites naturels. Ce spectacle à la fois drôle et poétique évoque la fragilité de notre manière de vivre et comporte, cirque oblige, des numéros de voltige, de jongleries et de contorsions. Au printemps prochain, le cirque Bidon reprendra la route pour une nouvelle saison et avec un nouveau spectacle.
Nous vous informerons de la programmation 2012.
Retrouvez le cirque Bidon sur http://www.cirquebidon.fr/

lundi 24 octobre 2011

Mondial > Les Achats De Mâles

  • Pierre-Yves Berger présente un de ses mâles, Univers 19.

  • Alain Allais avec Urenzo du Bourguerin.

  • Thomas Paris avec Ugolin des Bois.

  • Voltaire des Archers, à Michel Paris.

  • Romain Lepoivre présente un mâle de l'élevage des Forges.

  • Valentin du Val Menard avec Sébastien Poutrel.

  • Pendant un rappel.

  • Un visiteur allemand toise du regard Jean-Jacques Léon et Romain Lepoivre.

À l'issue du concours des mâles s'est ouverte la période des achats. Plus complexe cette année puisqu'en plus de l' achat par l'IFCE de 5 étalons placés en location, il y a eu 15 "achats aidés".

Achats IFCE : Uranium des Grappes, Volcan 216, Urubu de Nesque, Vaillant Berrichon, Vauban de Beauvais.

"Achats aidés" : Val Cenis de Nesque, Vasco de Theuret, Uranium du Plessis, Ulysse des Archers, Vaillant d'Atout, Vénézuéla 2, Vlédor del Motte, Vendomac du Cangin, Vagabon 8, Unic de la From, Viaduc du Buat, Urbain de Miraud, Sylver de Bouquetot, Velour d'Ecor, Viking des Grappes.

Il y a eu aussi des achats "privés", mais là, les informations sont plus difficiles à rassembler. Il semble que les achats de la clientèle allemande aient été extrêmement faibles. Les acheteurs potentiels proposant des prix particulièrement bas.

Il est intéressant de regarder à la loupe ces achats "officiels".

Sur ces 20 mâles, il y a 11 gris et 9 noirs. On voit que la proportion de noirs est plus importante que celle que l'on trouve au sein de la race actuellement. On peut en conclure qu'il y a chez les éleveurs une volonté de produire du noir (en pensant sans doute au marché étranger) mais aussi une volonté de foncer les robes.

Autre fait marquant de ces achats : 100% des chevaux achetés (y compris les achats privés, semble-t-il) sont des percherons de type trait. Attention : de type trait ne veut pas dire exempts de sang américain. Rappelons que la qualification trait ou diligencier se fait uniquement sur des critères morphologiques. Il arrive d'ailleurs de trouver des percherons appartenant à la catégorie diligencier qui n'ont pas une goutte de sang américain. Sur ces 20 étalons (IFCE + Achats aidés), 11 ont du sang américain à des degrés divers et 9 sont de pure souche française.

Précisons que la qualité trait ou diligencier n'est pas définitive. Seigneur des Hâtes (12,5% de sang américain) en est un bon exemple puisqu'il a été successivement trait, puis diligencier, et à nouveau trait cette année.

À propos de l'âge de ces 20 étalons, il y a 13 deux-ans, 6 trois-ans et 1 cinq-ans. On peut aussi regarder le lieu de stationnement futur de ces 20 étalons. Exactement la moitié reste dans ce que l'on peut appeler le berceau élargi : Orne, Sarthe, Mayenne, Eure-et-Loir, Manche, Eure et Calvados. L'autre moitié rejoint des régions plus éloignées, Cantal, Saône-et-Loire, Tarn-et-Garonne, Creuse, Nièvre, Ain, Haute-Garonne, Loire, Pyrénées-Orientales.

La division trait / diligencier a déjà fait beaucoup parler et couler beaucoup d'encre depuis 1993. Et cela est loin d'être terminé. À l'occasion de ce Mondial et dans les mois qui ont précédé, il nous a été donné d'entendre et de lire de nombreux commentaires et articles sur les évolutions récentes de la race. Je dois avouer que j'ai parfois été un peu agacé. En grossissant un tout petit peu le trait, j'ai eu l'impression que certains propos revenaient à dire : Il y a ceux qui font du diligencier et il y a ceux ... qui n'ont rien compris. Je pense qu'il convient d'être plus nuancé.

La richesse de la race percheronne dans le contexte actuel est sa diversité de modèles, ce qui permet de répondre à des utilisations variées avec peut-être une carence pour le postier (léger, de petite taille). La faiblesse des débouchés en potentiel de chevaux achetés (autre que la viande) ne permet pas de tout miser sur un secteur ou sur un autre. Dans cette situation, le trait, qui (est-il besoin de la rappeler ?) n'est plus du tout ce qu'il était il y a 30 ans, mérite autant de respect que le diligencier.

Bien malin ou bien présomptueux celui qui se hasarderait à définir un type de percheron comme étant LE percheron qu'il faut aujourd'hui. Tout juste peut-on rappeler que le stud-book de la race définit des critères pour qu'un cheval soit qualifié de percheron et qu'une majorité d'éleveurs et d'utilisateurs s'accorde à vouloir garder "le type percheron". Suffisamment vague pour alimenter les débats futurs.

À noter :

  • la SHPF annonce sur son site (rubriques Actualités) une prochaine réunion ouverte à tous les adhérents, courant décembre, pour un "debriefing" Mondial et pour évoquer les perspectives d'avenir. http://www.percheron-france.org/

À voir sur le site de la SHPF, rubrique "Actualités" les photos des étalons achetés par l'IFCE et des étalons en "achats aidés" (dans leurs articles respectifs).