mardi 13 mars 2012

Dans Les Zones Tribales

C'est à un voyage exceptionnel que nous vous invitons aujourd'hui. Nous nous sommes en effet rendus dans les zones tribales à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan où nous avions rendez-vous avec un chef local qui n'est pas sans rappeler par le physique le célèbre et défunt Commandant Massoud, avec cependant un chouïa d'embonpoint en plus.
Mais, mais ?? C'est Christine Sallé ! Avec Oliver, le comtois de Jean-Baptiste Ricard !
Désolés ! En fait, la dernière fois que nous avons traversé les zones tribales, c'était il y a plus de 40 ans et à cette époque, la région vivait en paix.
En fait de "zones tribales", nous sommes à la Grotte du Curé, à Villiers-sous-Grez, en bordure de la forêt de Fontainebleau en Seine-et-Marne. Pas pour un pélerinage. Bien que cette grotte située sur une hauteur se prêterait idéalement à quelques scènes de dévotion au milieu des fumées d'encens. Bouddhistes et hindouistes pourraient, à n'en pas douter, nous être de bon conseil dans l'art d'accommoder ces sites naturels qui affichent leur frondaison comme autant de bras tendus vers les cieux.

  • Ouragan, hongre ardennais qui n'a que quelques jours dans l'expertise du débardage, découvre le sens du mot "pente".

"Cette 3ème tranche consiste à mettre en sécurité et nettoyer une bande de 20 mètres de part et d'autre du chemin de crête du Rocher Saint-Étienne (GR 13) depuis la Grotte du Curé jusqu'au débouché du chemin sur la route de Larchant".

C'est une fois encore la tribu des débardeurs au cheval qui nous accueille sur un chantier de type environnemental.

"Le choix du débardage à traction animale a été rendu obligatoire par le relief accentué et la fragilité du sol qui aurait été détérioré par le passage d'engins mécaniques", nous précise encore le cahier des charges.

  • Des billons de 1 mètre ont été acheminés en bas du chemin sur l'aire de stockage.
Penchons-nous encore sur le cahier des charges.
"Ce chantier va permettre d'enlever une cinquantaine d'arbres déjà tombés, très malades ou dangereux, presque exclusivement des résineux. Il ne s'agit pas de passer l'aspirateur et de manger par terre mais de remettre le bois dans l'état le plus proche possible de ce qu'il aurait été sans la tempête de 1999, la grêle de 2003 et la bourrasque de 2008. Ces événements ont fragilisé la forêt et, depuis, à chaque coup de vent, d'autres arbres tombent. Nous allons donc laisser du bois mort à terre pour respecter la biodiversité naturelle du site. On va aussi volontairement laisser les souches".

  • Ouragan, qui était au fond du trou, remonte la pente.

  • La jument bretonne Urielle, comme Ouragan, n'a que quelques jours de travail de débardage à son actif.

  • Les passages les plus délicats ont été confiés au comtois Oliver.

À Villiers-sous-Grez, il ne fait aucun doute que le printemps et l'été passés, ça va chauffer dans les chaumières, suite à ce chantier. Consultons encore le cahier des charges.

"Le bois retiré et utilisable en bois de chauffe sera stocké sur l'aire de l'Alambic, en bordure de la route de Larchant. Ce bois est mis à la disposition de tous les Villarons".

  • Les bois en état de pourrissement ont été laissés sur place, mais quelques excédents ont été brûlés sur l'aire de l'Alambic.

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