lundi 26 novembre 2012

Allemands Et Belges Mènent La Danse



"Il y a eu de l'herbe, cet été, les poulains sont en état", tel était le constat éclairé que faisait Pierre-Yves Berger à son arrivée sur le site de la foire aux poulains du Mêle-sur-Sarthe dans l'Orne qui s'est déroulée le samedi 24 novembre.
Dès 9 heures du matin, tous les poulains étaient alignés le long des balustrades, attendant plus ou moins sagement le passage des acheteurs. Il y avait 80 mâles et 40 femelles inscrits au concours de poulains.






On a vite compris que l'édition 2012 de la foire de la Saint-André aurait une saveur particulière. Un groupe d'acheteurs allemands, parmi lesquels Baptist Falter et Albert Graaf, des "habitués du percheron", ont tout de suite montré qu'ils n'étaient pas venus en touristes mais bien pour se porter acquéreurs de poulains percherons. Des acheteurs belges entendaient bien ne pas s'en laisser conter, et nos amis anglais étaient là aussi (photo ci-dessus).
Les principaux éleveurs de mâles s'étaient aussi déplacés au cas où un étalon en devenir leur aurait échappé sur les concours ou à l'occasion de leurs déplacements.
Toute la matinée, on a pu apercevoir éleveurs et acheteurs griffonner des prix sur des bouts de papier ou tapoter avec leurs gros doigts malcommodes sur des calculettes ou des téléphones portables aux touches minuscules, avant -dans certains cas- d'échanger une poignée de mains ferme à valeur de contrat.
À noter que Baptist Falter et Albert Graaf avaient, dans les jours précédents, parcouru quelques élevages à la recherche de percherons noirs pour leurs attelages de brasserie. Cinq ventes au moins auraient ainsi été réalisées en préambule au rassemblement du Mêle.



On s'accorde à penser que 20 poulains partiront vers l'Allemagne, 14 vers la Belgique, et 1 vers l'Angleterre. Voilà pour l'étranger. Côté ventes françaises, il est quasi impossible de faire un bilan.
Les prix de vente avec les acheteurs étrangers étaient situés dans une fourchette de 600 à 1500 €. Des plus chers, on peut être sûr qu'ils connaîtront les flonflons des fêtes bavaroises et qu'ils verront la bière couler à flots. Des autres, on peut difficilement présager de leur destinée. Les inscriptions en allemand sur les côtés d'un camion donnent cependant quelques indications : "Commerce de bovins, chevaux et viande".
Bien sûr, il y a eu aussi le concours des poulains et pouliches qui intéresse toujours beaucoup de monde et qui permet de repérer les percherons d'avenir.


On se souvient en général de la foire du Mêle en faisant référence à la météo : "Ah, cette année-là il gelait dur !". De l'édition 2012, on se souviendra que les étrangers ont fait une petite razzia. Ce qui n'était pas pour déplaire à quelques éleveurs, ravis que les marchands locaux aient trouvé de la concurrence.



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