mardi 26 novembre 2013

État D'Esprit Et Esprit D'Équipe

En quelques minutes, en ouverture de réunion, Lionel Blanchet, président de la SHPF, a délivré une véritable feuille de route pour la race percheronne pour les mois et les années à venir.
En partant de quelques situations concrètes -l'absence d'un véritable groupe percheron d'utilisation, la pénurie de volontaires pour représenter la race sur différents Salons et, fait ponctuel récent, l'impossibilité de trouver 8 percherons montés pour participer à la course du Pin en octobre dernier-, Lionel Blanchet a exprimé son souhait de voir le milieu de l'utilisation se structurer et se souder. En mettant sur pied une équipe percheronne pour la prochaine Route du Poisson, certes, mais en précisant avec force qu' "il ne faut pas se contenter de cette action", l'objectif devant être plus ambitieux, avec la formation d'un groupe percheron tourné vers l'attelage et l'équitation.


Le message du président était aussi à destination des éleveurs. Évoquant les chevaux mâles approuvés ou non qui, faute d'acheteurs, partent rapidement vers la boucherie, Lionel Blanchet s'est dit convaincu qu'il fallait travailler sur le débouché Utilisation pour ces chevaux. Dans cette optique, le président a répété que les tests de caractérisation pouvaient aider à ouvrir cette voie et qu'ils seraient reconduits sur certains concours en 2014, peut-être sur les concours départementaux.


Samedi dernier, en après-midi, 25 personnes (une dizaine d'autres personnes étaient excusées) se sont retrouvées à Nogent-le-Rotrou en réponse à l'appel de Franck Lamy et de la SHPF. L'objectif annoncé étant de "rassembler" au sens large autour de l'utilisation du cheval percheron. "Se rassembler pour que les gens trouvent des réponses à leurs questions", a répété à plusieurs reprises Franck Lamy qui a trouvé que l'écho lui répondait un peu trop souvent : "Route du poisson".


De la Route du poisson, il fut bien évidemment question au cours de cette réunion.
"La Route du poisson est une belle vitrine".
"Tout le monde en est capable".
"La Route fédère".
"L'argent, c'est le nerf de la guerre".
Poncifs maintes fois entendus auparavant, mais qui restent néanmoins d'actualité.
À plusieurs reprises, échappée de bouches différentes, une petite phrase toute simple est venue rappeler qu' "il faut d'abord penser au cheval percheron".

On sait que pour former une équipe, il faudra d'abord faire renaître un esprit d'équipe. Pour cela, il va falloir se revoir, avec les chevaux. Bref, se rassembler autour du cheval percheron. Il faudra aussi faire grossir les rangs. Meneurs, grooms, assistants, où qu'ils soient, d'où qu'ils viennent, sont les bienvenus.

Alors, on a prévu de se revoir. Sur deux jours. Autour des chevaux, mais surtout dans le cadre d'un rassemblement convivial. Une date a même été fixée, mais hélas, on vient de s'apercevoir qu'il y avait collision frontale avec les élections municipales. Un nouveau rendez-vous devrait être fixé d'ici peu.
Affaire à suivre...

Contacts :
Franck Lamy : 06.08.00.03.81. chevaux.de.trait.berry@orange.fr
Sandra Barré : 06.83.76.44.56. sandra.barre@percheron-france.org 

 

lundi 25 novembre 2013

Des Filets Garnis


"À gauche, c'est des russes ?
Oui, oui, tu peux les prendre".


Jérôme Blondel vérifie l'étiquette et empoigne le filet blanc garni de sa précieuse marchandise. Au moins 25 kg. Le filet de forme oblongue vient en rejoindre une dizaine d'autres déjà empilés sur le traîneau.
La récolte bat son plein. Ces deux dernières semaines de novembre sont cruciales. La marchandise doit partir au plus vite. Une partie des sapins, des Nordmann (Abies nordmanniana, originaire du Caucase), va rejoindre la Russie pour le Noël orthodoxe célébré le 7 janvier 2014. Et une autre partie va compléter l'offre sur le marché français.

Ainsi, les Russes importeraient de France des sapins pour leurs fêtes de Noël ? Un responsable de l'entreprise Floval, basée à la Bouexière en Ille-et-Vilaine qui gère cette ferme consacrée aux sapins de Noël près de Sourdeval dans la Manche, apporte quelques explications. "En fait, en Russie, le climat est trop froid, avec des gelées printanières tardives qui ne sont pas favorables à la culture des sapins de Noël". Le sapin de Noël aime l'humidité pour atteindre l'âge adulte... enfin... l'âge d'être coupé, entre 3 et 7 ans. Le Morvan, première région de production de sapins de Noël en France, est suivi par la Bretagne et la Normandie.


Jérôme Blondel et Upsa, jument cob normand.


En l'espace de deux semaines, ce sont environ 14000 sapins de Noël que Jérôme Blondel et ses cobs normands Upsa et Ulyssia vont faire glisser dans la pente pour les déposer sur le chemin en contrebas. L'obligation de travailler dans un délai réduit a conduit Jérôme Blondel à partager ce chantier avec deux autres entreprises en traction animale, celle de Christine Sallé et celle de Jean-Baptiste Ricard. La pente et le sol particulièrement gras ne font pas bon ménage avec les tracteurs qui sont en général employés pour ce type de collecte. L'occasion, pour l'énergie animale, de prouver sa pertinence dans ce genre de situation. Certes, on peut se réjouir de voir ainsi le cheval mis à contribution mais on peut aussi regretter que, comme dans le cas du débardage forestier, on ne pense au cheval que lorsque les engins motorisés deviennent inopérants.




Pour répondre aux exigences de ce chantier, Jérôme Blondel et ses associés ont dû faire construire quatre traîneaux freinés adaptés aux contraintes du terrain. En contrepartie, l'entreprise Floval s'est engagée sur trois années successives de travail au cheval dans sa ferme de production de sapins de Noël de Sourdeval avec les mêmes intervenants. La remontée des traîneaux à vide n'était pas effectuée par les chevaux mais à l'aide d'un treuil installé au sommet de la pente.




Chantier atypique, très éloigné des situations de débardage classiques en milieu boisé, ces deux semaines dans une pente exempte de tout arbre sur pied ont permis aux trois débardeurs de faire évoluer par intermittence leurs chevaux en apprentissage.

À côté d'Ursula, la percheronne de Christine Sallé -qui n'a plus rien à apprendre-, on a pu voir un autre percheron, Végan de l'Herberie, déjà bien au fait de son art et appartenant lui aussi à Christine Sallé ; menée par Jean-Baptiste Ricard, Mouly, cocktail savant pottock, ardennais et comtois, qui n'en est encore qu'à sa phase de découverte du travail ; Upsa et Ulyssia, les deux jument cobs de Jérôme Blondel, davantage habituées à l'attelage et au travail en milieu urbain ; enfin, Brésilienne d'Atout, elle aussi appartenant à Jérôme Blondel, et qui participait à son premier chantier. Brésilienne n'a fait que humer l'air du chantier, s'accoutumant aux bruits et aux allées-venues et, pour toute forme de travail, se contentant de monter et descendre la pente sans aucune charge à tirer en respectant autant que faire se peut le plus court chemin, à savoir la ligne droite.


Floval sas
La Rosière
35340 La Bouexière
02.99.62.62.35.

Les Traits verts clinchampois / Jérôme Blondel
La Marquerie
14380 Mesnil-Clinchamps
06.61.43.10.18.

Christine Sallé
06.28.28.81.94.

Jean-Baptiste Ricard
06.14.09.80.87.

dimanche 24 novembre 2013

jeudi 21 novembre 2013

Décès De Monsieur Roger Vallée



C'est avec tristesse que nous apprenons le décès, il y a quelques jours, de monsieur Roger Vallée, qui a été inhumé, dans la plus stricte intimité, aujourd'hui 21 novembre à La Ferté-Bernard dans la Sarthe.
Sur ses terres de Sérigny dans l'Orne, monsieur Roger Vallée a été pendant de longues années une figure incontournable de l'élevage et de l'utilisation du cheval percheron.
Nous présentons à sa famille et à ses proches nos plus sincères condoléances.

Réunion Équipe Percherons. Alerte Météo

Une réunion préparatoire à la mise en place d'une équipe percheronne d'attelage, ouverte à tous, est prévue le samedi 23 novembre à 14 heures au Centre socio-culturel, 74 rue Gouverneur, à Nogent-le-Rotrou, Eure-et-Loir.
Cette réunion est maintenue.
Mais les conditions météorologiques, avec de la neige annoncée dans plusieurs régions dans les jours à venir, incitent à prendre quelques précautions.

Dans le cas où des chutes de neige importantes viendraient à faire annuler cette réunion, il serait souhaitable de pouvoir prévenir, même au dernier moment, les personnes qui ont prévu de se déplacer.
Il est donc demandé à toutes les personnes qui ont l'intention de participer à cette réunion de transmettre très rapidement à Franck Lamy ou à Sandra Barré un numéro de téléphone de manière à ce que ces personnes puissent être prévenues en cas d'annulation de dernière minute.

Pour contacter Franck Lamy ou Sandra Barré :
Franck Lamy : 06.08.00.03.81.
Sandra Barré : 06.83.76.44.56.

Échos Percherons

Simonetta.



Elle, costume noir.
Lui, robe noire.
Simonetta et J'adore ont illuminé la Fiera Cavalli de Vérone.
Icônes percheronnes, Simonetta et J'adore se produiront bientôt, du 30 novembre au 5 décembre, dans la Ville Lumière.
Photos Silvia Foco.


Le Mêle-sur-Sarthe.


Nous avons vu que les foires aux poulains percherons n'étaient en fait que des ronds-points aux sorties multiples. Mais difficile de connaître à l'avance les sorties disponibles. Pour la foire du Mêle-sur-Sarthe qui aura lieu le samedi 30 novembre, on peut penser que les panneaux Belgique, Allemagne et Grande-Bretagne seront bien en place.


Quant au panneau Hongrie, il a été démonté. À la suite de la foire de la Bazoche-Gouet, les acheteurs hongrois -délaissant les poulains de l'année- ont effectué une douzaine d'achats dans quelques élevages du berceau de race. Ils n'auront donc pas besoin de revenir au Mêle-sur-Sarthe...

Le Mêle-sur-Sarthe, encore.




De superbes photos nous sont parvenues de Cambremer dans le Calvados. L'une, intitulée "Dans le creux de l'encolure", l'autre "Un baiser pour ma blonde".

En même temps que ces photos prises à la foire de Lessay dans la Manche, Christian Bosshard nous adresse un petit courrier dont nous vous faisons partager quelques extraits.
"Je fais un peu de photos, en amateur". Un amateur éclairé, avons-nous envie de dire. "Je ne suis ni éleveur, ni utilisateur de chevaux". Il y a des gens bien partout, Christian, même chez les gens qui n'ont pas de chevaux. "J'ai créé, avec Alain Jan, une Fête du cheval en 1992 -Fête arrêtée en 2002- afin de valoriser les concours de modèles et les épreuves de maniabilité qui me semblaient mériter mieux qu'une seule rencontre entre professionnels". Félicitations pour cette initiative. "Je suis aussi président d'un Office de tourisme et j'organise des visites de haras depuis la même date". Pas éleveur, pas utilisateur, mais un peu beaucoup "cheval" quand même !

"Le percheron est le plus beau, pour moi. Et avec sa robe gris pommelé, il prend bien la lumière". Vous avez là des paroles qui ne nous laissent pas insensibles. "S'il fait beau, j'irai donc au Mêle". Mon Dieu, Christian, que dites-vous là ? Du beau temps au Mêle !! De mémoire d'éleveurs, on ne se souvient plus de la dernière fois où il a fait beau au Mêle. Sans doute parlez-vous d'un beau temps photographique. Entièrement différent du beau temps de monsieur Tout-le-monde. Ce pourrait être, par exemple, brouillard épais le matin, petites éclaircies en milieu de journée et grosse averse de neige en après-midi. "Et comment on ramène nos poulains ?", vont s'écrier en chœur les éleveurs.
"Moi, j'aurai un Canon et je vous reconnaîtrai à votre Nikon", poursuit Christian Bosshard. Vous voilà prévenus, chers amis éleveurs, si vous voyez un photographe armé d'un Canon tourner autour de vos poulains, il pourrait s'agir de Christian Bosshard. Après vous être assurés de son identité, félicitez-le pour ses talents photographiques et pour son amour pour la race percheronne.
Peut-être Christian Bosshard nous adressera-t-il quelques photos de "sa" foire du Mêle ? En attendant, il nous a aussi fait parvenir la version couleur du "Baiser pour une blonde".


mercredi 20 novembre 2013

Margaux, Seconde Dégustation



De retour à Margaux en Gironde. Avant de rejoindre les démonstrations de matériels dans les vignes de Château Rauzan Gassies et de Château Lascombes, nous marquons un court arrêt dans l'atelier de fabrication de l'entreprise Horse One où le travail à ce moment-là se concentre autour de quelques versoirs et disques billonneurs.



Cette démonstration est l'occasion pour Emmanuel Jeannot d'habiller son cheval avec son tout nouveau collier AFH, version allégée.


Une courte pause photographique pour Emmanuel Jeannot et son percheron Vainqueur.


Les présentations de matériels ont aussi permis de découvrir les outils hippomobiles conçus et fabriqués par Gilles Duvin de l'entreprise Vitiméca. Gilles Duvin était venu avec un porte-outil 3 roues spécial vigne. On remarquera que le matériel Vitiméca permet au meneur d'être assis. Parmi les options d'outils disponibles pour être utilisés avec ce porte-outil, on peut citer décavaillonneuse, griffes, herse, disques et charrue de buttage.


Matériel Vitiméca encore, mais cette fois dans une autre configuration. Nous avons en effet un avant-train (qui peut être avec brancards ou timon) auquel est arrimé un porte-outil polyvalent. Le cadre porteur sur roues dispose d'un relevage hydraulique et les fixations sur le côté permettent d'utiliser des disques de buttage ou des lames interceps.


Autour de la décavaillonneuse double Horse One, Jean-Michel Quié (à gauche), propriétaire de Château Gassies, Domingo Sanchez et Gilles Duvin.


Jean-Yves Lalande (à droite), gérant de l'entreprise Horse One en discussion autour de la décavaillonneuse double.


Petite sacoche en cuir pour les outils... la classe !


Loïc Huyot, armé de disques billonneurs, pour un buttage automnal.


Ramon Garcia et son trait breton Azimuth passent à l'orange.

VITIMECA sarl / Gilles Duvin
46, route de l'Illats
33210 Pujols-sur-Ciron
Tél : 05.56.62.70.01.
Mail : gilles.duvin@orange.fr
Web : www.vitimeca.com
 




mardi 19 novembre 2013

Rouge De Plaisir

Ci-dessus, Route du Poisson 2008. Toutes les photos ci-dessous, Route des Vignobles de Bourgogne 2009.






Première étape sur le long chemin qui devrait mener à la prochaine Route du Poisson en 2014, la mise en ligne il y a quelques jours du site officiel de l’épreuve : www.laroutedupoisson-ap3c.org

Ne comptez pas y trouver dès maintenant la liste des équipes engagées. Nous n’en sommes pas là.



Alors, les percherons et la Route du Poisson ?

Rappelons qu’une réunion ouverte à toutes les bonnes volontés se tiendra dans quelques jours, samedi 23 novembre à 14 heures, à Nogent-le-Rotrou. Avec à court terme la Route du Poisson en ligne de mire et à plus longue échéance la formation d’un véritable groupe percheron axé sur l’attelage.

La dernière aventure en rouge sur une Route remonte à 2009, avec la Route des Vignobles de Bourgogne. Les troupes percheronnes, élargies, se sont à nouveau rassemblées en septembre 2011 pour le Mondial au haras du Pin. Depuis cette date, le groupe percheron semble s’être dissous dans la morosité ambiante.



Mais après tout, la race percheronne a-t-elle besoin d’une équipe sur les grands événements du type Route ? Une chose est sûre : en ne prenant pas part à ces rassemblements de chevaux de trait sous la bannière percheronne, la race fait passer le message qu’elle n’est plus ce qu’elle était. Comment, dans un tel contexte, continuer à présenter le cheval percheron comme un cheval d’attelage si l’on n’est pas capable de participer au principal événement lié à l’attelage et qui, de plus, est le plus médiatisé ?

A contrario, participer c’est faire passer le message que la race compte et est toujours bien présente. C’est aussi une manière de contribuer à sa promotion générale, même si –comme on peut l’entendre quelquefois-, cela ne se traduit pas par des ventes immédiates de chevaux. Mais ce sont peut-être quelques spectateurs d’une Route, séduits, qui viendront quelque temps plus tard rejoindre d’une manière ou d’une autre le milieu percheron.



On peut aussi décider que les Routes sont trop chères pour les équipes engagées, trop peu respectueuses de l’environnement, et qu’elles ne correspondent plus aux idéaux affichés par une race. Pourquoi pas ? Cela serait tout à fait acceptable. Mais dans ce cas, il convient d’afficher clairement la ligne politique nouvelle.



Un groupe ne se décrète pas, il se construit dans le temps. Que l’aventure soit en bleu pour rejoindre le Brésil, ou en rouge pour rejoindre Boulogne-sur-Mer, dans les deux cas l’objectif est le même : s’engager fermement à défendre ce à quoi on croit, dans le premier cas, son pays, dans le second, le cheval percheron. Sans renier le piètre footballeur que j’ai été, et l’âge venant, j’ai fait le choix d’aventures percheronnes plutôt que footballistiques. Avec l’espoir de grands moments rouges de plaisir.


Réunion équipe percheronne
Samedi 23 novembre à 14 heures
Centre socio-culturel
74, rue Gouverneur
28400 Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir)

lundi 18 novembre 2013

Horse One En Démonstration


Ramon Garcia et Azimuth, flottant sur un océan végétal aux teintes jaunies par le temps d'automne, c'était vendredi 15 et samedi 16 novembre dans les vignobles de Margaux en Gironde.
Dans le cadre de "Margaux Saveurs", dégustations ludiques et attractives mises en place par les Châteaux du lieu, l'entreprise de fabrication de matériels hippomobiles Horse One et son gérant Jean-Yves Lalande ont organisé des démonstrations dans plusieurs Châteaux, Château Rauzan Gassies, Château Rauzan Ségla, Château Lascombes et Château Cantenac Brown.
Plusieurs laboureurs au cheval, Ramon Garcia, Lionel Maerten, Emmanuel Jeannot, Jean-Patrick Duchamps et Loïc Huyot, ont été les acteurs de ces présentations de matériels. Parmi les outils en démonstration, la récente décavaillonneuse double baptisée Horse One, qui a obtenu fin août le Prix de l'Innovation dédié à la traction animale à Detmold en Allemagne.



Vendredi en fin de matinée, c'est en présence du propriétaire Jean-Michel Quié qu'Emmanuel Jeannot et Jean-Patrick Duchamps -avec leurs traits percherons Vainqueur et Lorette- ont ouvert les démonstrations sur une parcelle de Château Rauzan Gassies. Dans le même temps, Ramon Garcia, Lionel Maerten et Loïc Huyot investissaient une parcelle faisant face au Château Lascombes.


La décavaillonneuse double Horse One (les deux photos ci-dessus).

Jean-Patrick Duchamps et sa percheronne Lorette devant le Château Rauzan Gassies.

Margaux. Margaux et ses Châteaux à la renommée planétaire. S'il fallait citer des chiffres relatifs à la commune de Margaux, ce n'est bien évidemment pas le nombre d'habitants, estimé à 1506, qui viendrait en premier. On citerait plus volontiers la superficie plantée, 1490 hectares de vignobles majoritairement en cabernet sauvignon mais aussi en merlot et en cabernet franc. Mais le chiffre qui retient toutes les attentions, c'est le nombre de Châteaux. Margaux compte 9 crus classés du Médoc alors que l'aire d'appellation Margaux -qui inclut aussi les communes de Cantenac, Labarde, Soussans et Arsac- rassemble 21 Châteaux, le plus grand nombre de crus classés du Médoc.

Margaux s'inscrit aussi désormais sur la carte des fabricants de matériels destinés à la traction animale. Plus précisément destinés au travail dans les vignobles, comme l'on pouvait s'y attendre en un tel lieu. En effet, l'entreprise Horse One est installée sur la commune de Margaux, à deux pas de la gare. Forte de sa première réalisation -la décavaillonneuse double-, l'entreprise Horse One étend progressivement sa gamme d'outils. Les deux journées de démonstrations voulues par Jean-Yves Lalande et ses associés ont permis à un public de professionnels venus des Châteaux environnants de découvrir les possibilités offertes par la traction animale associée à des outils de conception récente.

La décavaillonneuse double Horse One permet de travailler sous deux rangs à la fois. Dans sa conception actuelle, elle autorise un travail dans des rangs de vigne présentant un espacement maximum de 1,20 mètre. Elle est équipée de palpeurs qui, lorsqu'ils sont confrontés à un obstacle -un pied de vigne par exemple-, entraînent l'escamotage du corps de la décavaillonneuse. La Horse One est dotée dans sa partie arrière d'un brise-cavaillon, double lui aussi, qui vient araser l'étroit cavaillon qui peut subsister sous le rang.

Ramon Garcia avec Azimuth, trait breton, devant le Château Lascombes.

Lionel Maerten et Quitus, trait ardennais.


Loïc Huyot dans un travail de chaussage à l'aide disques billonneurs (les deux photos ci-dessus).

Plus d'actualité en cette saison, des travaux de chaussage ont aussi été réalisés en utilisant deux disques billonneurs montés sur un châssis Horse One équipé à l'arrière d'une griffe médiane. On a pu aussi découvrir une charrue vigneronne particulièrement sobre mais reconnue d'une grande efficacité et d'une grande facilité d'utilisation. Cet outil a été conçu récemment par Lionel Maerten et doit être commercialisé par l'entreprise Horse One.

En accroissement sensible dans toutes les régions viticoles françaises, le travail au cheval entraîne bien évidemment une réflexion dans le milieu de la traction animale sur les matériels anciens disponibles et sur les possibilités de créer de nouveaux outils en faisant appel à des matériaux et à des technologies inconnus dans le passé. L'émergence de l'entreprise Horse One à Margaux est une preuve concrète supplémentaire de cette traction animale remise au goût du jour et que l'avenir ne semble pas effrayer.


Travaux de chaussage à l'aide de la charrue vigneronne fabriquée par Lionel Maerten (les deux photos ci-dessus).

Loïc Huyot et Univers 9, trait percheron.

Horse One sarl
Jean-Yves Lalande
2bis, rue Mermoz
33460 Margaux
06.84.78.45.44.