vendredi 31 janvier 2014

Œil Pour Œil



Petit coup d'œil sur quelques regards croisés pendant les concours modèles et allures ou le monde du percheron les yeux dans les yeux.
Regards inquiets, frondeurs, réprobateurs, enamourés, avec parfois le regard qui tue, l'arme à l'œil. 
Autant d'occasions de vous rincer l'œil avec des images qui vous sont livrées à l'œil dès potron-minet sur vos écrans.









jeudi 30 janvier 2014

C'Est Le Geste Qui Conte















C'est le geste qui compte, ce geste qui nous conte les faits et gestes de l'homme et son percheron.
Toujours avoir le bon geste en évitant peut-être les grands gestes et surtout les gestes déplacés. Le bon geste, c'est celui qui apaise, qui rassure, ou encore le geste qui réveille.
Des gestes en images qui se déclinent comme une chanson de geste pleine de gestes amicaux, sans penser qu'il faudra peut-être un jour faire le geste commercial synonyme de séparation.










 

mercredi 29 janvier 2014

On Nous A Envoyé

Michel Dambon.

De Dordogne, Michel Dambon nous envoie quelques photos et un texte qui nous racontent la journée qu'il a passée le 23 janvier dernier avec René Beauville.
René Beauville est une figure de l'élevage percheron dans le sud-ouest de la France. Nous l'avions rencontré il y a quelques années sur une foire où il présentait des percherons à Sainte-Foy-la-Grande en Gironde.


René Beauville, en blouse bleue, à Sainte-Foy-la-Grande.














Pour la visite de Michel Dambon, René Beauville a attelé ses percheronnes au vieux plateau à 4 roues.
Laissons la parole à Michel Dambon.

« Dans ce petit village de 489 habitants, au sud-ouest de la Dordogne, sur les bords de la rivière Dordogne, à la limite du département de la Gironde, au lieu-dit  « La Brande », vous êtes chez René.
Ce petit village a quelque chose de très particulier, le jour ne se lève qu’a partir de 9 h  9h30, été comme hiver.
Pourquoi ?  Parce que René n’ouvre les contrevents qu’à cette heure-là !!!
La première chose de la journée est de rentrer les chevaux à l’écurie, pour les soigner, c’était la coutume, les bêtes en premier.
Il charge le râtelier sur toute sa longueur par les trappes dans le plancher du grenier à foin, ration de maïs en grains, orge, avoine, à chacun, tout le monde rentre à sa stalle, il les attache.
Deuxième chose, il va déjeuner, à la fourchette bien sûr, et devinez quoi encore ? Un petit bol de lait chaud avec flocons d’avoine, comme les chevaux.
Utilisateur et éleveur de chevaux percherons depuis plus de cinquante ans, René, le Passeur de Mémoire, a tenu à me démontrer qu’à 84 ans, il pouvait faire encore de belles choses avec ses chevaux percherons.
Il en avait envie depuis longtemps, il l’a fait, « avant de mourir » comme il dit souvent.
Vingt ans qu’il n’avait plus attelé à 4 chevaux, il a fallu sortir les vieux harnais, un peu secs et quelques bouts de chaîne, pour remplacer de vieux cuirs.
Pour l’occasion, la veille il a monté un deuxième siège de faucheuse Mc Cormick sur le vieux quatre roues.
Ses deux juments en flèche à gauche et au timon à droite sont à terme début mars.
« Crois-tu, René, que c’est prudent pour les deux juments pleines ? »
« Ne t’inquiète pas », me dit-il,  « autrefois les anciens te disaient : une jument ça pouline dans les traits ». 
En flèche à droite, sa pouliche de trois ans juste débourrée ; au timon à gauche, un hongre de dix-sept ans rentré dans son écurie depuis quinze jours à peine, mais bien attelé.
C’était la première fois ensemble et pour moi aussi, toujours admiratif de son savoir. Voilà sa réflexion : « Ah putain, tu biches ! Si on te donnait cent mille francs, tu ne serais pas plus heureux » (Il y a du vrai !).
Quel après-midi de plaisir, peut-être qu’il ne détient pas toujours la vérité au niveau sécurité, mais il a totale confiance en ses chevaux et en leur tempérament froid. « Tu vas voir, tout va bien se passer ».
Avec René on apprend tous les jours quelque chose de nouveau, que ce soit dans l’attelage agricole, santé et soins des chevaux, du ferrage pour des problèmes de boiteries, son vieil oncle, Compagnon maréchal ferrant lui disait : « Mon travail est de faire marcher les chevaux boiteux ».
Il a retenu beaucoup de lui.
Une autre réflexion lors du premier départ attelé :
« René, je me mets devant à la tête des juments ? » 
« De quoi ? Tu montes, les chevaux ça se mène de l’arrière ! » 
Je lui dis souvent un vieux proverbe africain qu’il connaît bien : Un vieux qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ».




Virginia Kouyoumdjian.

Des vœux en anglais et en japonais de la part de Virginia.

Valérie Bouteloup.
























Nous savions déjà que Qésako de la Chapelle était une bonne pâte. Mais avec ces photos, Valérie Bouteloup nous en apporte une preuve supplémentaire.
Qésako, bonne pâte... à gâteau, avec cette pièce montée enrobée de chocolat.

Valérie nous demande amicalement de partager cette pièce montée avec Brigitte Guillaume.
Quelle malchance !
Comme une autre à la suite d'un tweet intempestif, Brigitte Guillaume à la suite d'un commentaire posté sur ce blog pas plus tard qu'hier, est tombée en disgrâce. Répudiée. De la pièce montée, elle n'aura que l'odeur et quelques miettes si les vents lui sont favorables. Une Pensée Dominicale aux senteurs asiatiques lui permettra peut-être de se remettre en cour.

















C'est en chausson aux pommes que nous retrouvons Qésako. Un chausson dédié cette fois aux animateurs de ce blog. Miam-miam, il est à croquer, ce Qésako.
 

mardi 28 janvier 2014

Nécessaires Recadrages



















Vous n'avez pu y échapper. Nous vivons à une époque où l'on parle sans arrêt de "recadrage".
Stations de radio et chaînes de télévision évoquent fréquemment des recadrages budgétaires effectués par le gouvernement et les ministères. Le président lui-même a dû, très récemment, procéder à un recadrage qui n'avait rien de budgétaire.
Au travail, vous avez sans doute été confrontés à quelques recadrages administrés par votre hiérarchie. Dans les foyers, les recadrages concernent souvent les enfants, qui font aussi l'objet de recadrages à l'école.

Dans ce climat de recadrages permanents, nous avons décidé que les percherons devaient aussi faire l'objet de recadrages. Nous avons donc soumis certaines photos à un recadrage serré. On enregistrera bien évidemment quelques plaintes, comme toujours en cas de recadrage, en particulier de ceux qui n'apprécient guère de se faire mettre la tête au carré.
Juste retour des choses, nous nous attendons aussi à faire l'objet d'un recadrage en règle de la part de ceux qui ne peuvent pas nous... encadrer.









 

lundi 27 janvier 2014

JBR Sur La Toile

"Jean-Baptiste, le débardeur" par Geneviève Fréchette.




Vous le connaissiez par la photo, en particulier sur ce blog. Mais vous ne pouviez pas le voir en peinture. C'est chose faite, par la grâce des pinceaux de Geneviève Fréchette, artiste peintre de Mont Saint-Hilaire au Québec. En prenant pour modèle une photo publiée sur ce blog, Geneviève Fréchette, artiste peintre canadienne, a réalisé un portrait de Jean-Baptiste Ricard. Au(x) poil(s), ce tableau !

En fait, pour être honnête, ce n'est pas la première fois que Jean-Baptiste Ricard se fait croquer sur une toile. Avec ses yeux pétillants et ce visage habilement dissimulé sous une broussaille qui n'est pas sans rappeler un bois mal entretenu qui n'aurait pas vu de débardeur depuis des lustres, JBR ne passe pas inaperçu, et les croqueurs d'images de tous poils ne peuvent qu'être séduits.

Comme beaucoup, Jean-Baptiste Ricard est né quelque part. En Franche-Comté. Passé à l'Ouest du temps où la guerre froide existait encore, c'était il y a donc bien longtemps, JBR s'est un temps attardé en Mayenne avant de se poser définitivement en Sarthe. Vous comprenez mieux maintenant cette habitude qu'il a de s'entourer de chevaux comtois. Une habitude sur laquelle nous nous garderons bien de porter un jugement.

Avant l'âge des bois, Jean-Baptiste Ricard a connu l'âge de pierre. En effet, c'est d'abord pour la pierre que le cœur tendre du Franc-Comtois a battu. Tailleur de pierre, dirigeant même une équipe de jeunes tailleurs, JBR a vite compris que son destin était ailleurs ! Devenu tailleur de bois, JBR a enchaîné les coupes. Coupes d'éclaircie, coupes de mise en sécurité, coupes à blanc. Homme des bois moderne, le débardeur sarthois a remisé au grenier coupe-coupe et machette pour faire place à la tronçonneuse, la reine des scieuses. Homme des bois moderne mais aussi homme de tradition, Jean-Baptiste Ricard a inscrit au fronton imaginaire de son écurie : "Jamais sans mes chevaux de trait".
Qu'il en soit remercié.

En lisant ces lignes, le tailleur de pierre devenu tailleur de bois pourrait bien décider de me tailler un costard.



Quand âge de pierre et âge des bois font bon ménage.


Débroussaillage par le feu ?



En homme de tradition, Jean-Baptiste Ricard n'a pas manqué de transmettre sa fibre cheval de trait à ses deux fils, Léo et Vivien.

Ouvrons notre placard à archives compromettantes pour y découvrir aujourd'hui Jean-Baptiste Ricard et la percheronne Rêveuse de Lucé.

Geneviève Fréchette :
Mont Saint-Hilaire
Province du Québec
Canada
Geneviève Fréchette sur la Toile : www.genevievefrechette.weebly.com

Jean-Baptiste Ricard :
La Métairie de Mimbré
72130 Saint-Ouen-de-Mimbré
06.14.09.80.87.
Jean-Baptiste Ricard sur la Toile : www.equi-debardage.com