dimanche 16 février 2014

Pensée Dominicale


1 commentaire:

Sylviane Letertre a dit…

D’abord, de quel esprit s’agit-il ?
Ensuite, l’esprit –quel qu’il soit- vole-t-il ?
Ensuite encore, l’esprit-quel-qu’il-soit-qui-volerait fiente-t-il ?
Enfin, doit-on considérer qu’une fiente-potentielle-de-l’esprit-quel-qu’il-soit-qui-volerait est un calembour ?

Il ne peut s’agir du Saint-Esprit, symbolisé par une colombe immaculée, puisque nous voyons sur la photo des pigeons d’une banalité consternante. Et puis, le Saint-Esprit ne vole pas, il est envoyé par Dieu ; a fortiori, le Saint-Esprit ne fiente pas, il délivre la Parole divine. Quoique très éloigné de la foi catholique, ce cher Victor n’aurait pas eu l’impudence de proférer un tel blasphème.

Bon, ça doit plutôt avoir un rapport avec « faire de l’esprit », donc faire de l’humour. Et le calembour est à l’humour ce que la chicorée est au café, ou ce que le contreplaqué est au bois massif, ou ce que le Nutella® est au chocolat, enfin bref… le calembour est une fiente. D’accord, Victor.

Nonobstant (clin d’œil à Sandra), il est de bons calembours, qui démontrent une finesse d’esprit, un humour sophistiqué, qui font naître de doux sourires approbateurs et non pas de tonitruants rires graveleux. Appréciez ce « Je préfère le vin d'ici à l'au-delà » de Francis Blanche. Dégustez ce « Les bons crus font les bonnes cuites » de Pierre Dac. Pâmez-vous à ce « Nos avis divergent, et dix verges, c'est beaucoup pour un seul homme » de Pierre Desproges. Et succombez à ce « Seau d’eau, mégots morts » de Jacques Prévert.
Ce ne sont pas là des fientes, mais des pépites.

Pour le reste, souhaitons seulement que « l’esprit qui vole » soit constipé !