jeudi 20 mars 2014

Éhouppeur Même Pas Peur

La menace plane.
Le moindre coup de vent glace le sang des propriétaires des superbes villas à colombages en contrebas.
Certains ont déjà occasionné des dégâts dans leur chute. Mais quelques dizaines d'autres, accrochés sur le sommet de l'escarpement, pourraient s'abattre sur les toits recouverts d'ardoises. Chênes, hêtres, bouleaux, châtaigniers, pins, composent cette armée hétéroclite qui fait régner la peur en bordure de la petite route paisible qui conduit au bord de mer, à quelques encablures de la ville de Honfleur dans le Calvados.

Propriété des ducs de Normandie, le bois du Breuil devient domaine royal en 1204. La forêt est alors exploitée pour le bois de chauffage et sert au pâturage des animaux.
En 1735, l'étendue du bois de Breuil est de 72,5 hectares contre 120 aujourd'hui. Au cours de la 2nde Guerre mondiale, le bois du Breuil est surexploité pour fournir des pieux appelés "asperges de Rommel" à l'Armée allemande pour la défense du Mur de l'Atlantique.
Le 17 décembre 1982, le Conservatoire du littoral achète le bois du Breuil à des propriétaires privés. En 1985, la gestion du site est confiée au Syndicat mixte "Calvados Littoral Espaces naturels".
















Est-ce le retour des "mazettes", les petits chevaux des "brioleurs" qui pratiquaient le débardage dans ce bois et qui ont disparu au début du 20ème siècle ? Végan de l'Herberie, le percheron et Ouragan, l'ardennais, tous les deux à la carrure imposante, n'ont rien à voir avec les "mazettes" d'autrefois. Les solides traits débardeurs sont ceux de Christine Sallé accompagnée pour ce chantier à haut risque de Jean-Baptiste Ricard, tronçonneuse en main.

Pour combattre l'armée menaçante des troncs penchés, en partie camouflés dans un épais tapis de rhododendrons, les deux débardeurs sarthois ont fait appel à un spécialiste reconnu de l'émondage, Gérard Ferruel. L'émondeur (ou l'éhouppeur) ornais a vite fait de ramener le calme en bordure du bois de Breuil où l'on peut désormais dormir sur ses deux oreilles, même par temps de grand vent.





























Gérard Ferruel : 06.09.86.19.86.
Christine Sallé : 06.28.28.81.94.
Jean-Baptiste Ricard : 06.14.09.80.87.

2 commentaires:

Brigitte Guillaume a dit…

Ouf ! Un peu d'air marin ça ne fait pas de mal...

Anonyme a dit…

C'est un honneur pour moi de travailler avec ces deux grands messieurs!
Christine Sallé