mercredi 23 mars 2016

Étape Percheronne À La Bazoche-Gouet


L'Assemblée générale de la SHPF se déplaçant depuis quelques années au gré des Syndicats départementaux a fait escale, après la Mayenne en 2015, à la Bazoche-Gouet le samedi 19 mars en après-midi.
C'est à L'Étape Percheronne, superbe gîte communal de quelques mois d'âge, que ce sont retrouvées un peu plus de 80 personnes, toutes concernées à titres divers par le devenir de la race percheronne.


L'Assemblée générale de la SHPF n'est jamais un moment anodin. Aux passages obligés et convenus d'un tel exercice, bilan financier, rapport moral, rapport d'activités, s'ajoutent les projets de l'année naissante, les évolutions des dossiers en cours et s'invitent parfois les sujets polémiques du moment.


Parmi les dossiers en cours évoqués pendant cette A.G., celui de la création d'un Centre de valorisation du cheval percheron dans le cadre du haras du Pin. Déjà évoqué l'an dernier dans la Mayenne, ce dossier porté conjointement par la SHPF, l'IFCE et le Parc naturel du Perche a connu des retards liés aussi bien aux évolutions récentes du statut du site du Pin et à la nouvelle organisation des Régions. Ce dossier et son volet déterminant, celui des financements, devrait connaître une évolution favorable dans les prochains mois.

Jean-Jacques Léon a présenté les données statistiques de l'élevage.

Dans une longue intervention très détaillée, Valérie Olivier -déléguée nationale IFCE Filière Équidés de travail- s'est attachée à présenter les nouvelles réglementations européennes régissant l'identification des équidés. Même avec l'utilisation de l'outil Internet, difficile de parler de simplification !
Comme lors des A.G. percheronnes départementales, le PEJET -Parcours d'Excellence du Jeune Équidé de Travail- mis en place par la SFET a été expliqué. C'est Brigitte Léon, vice-présidente de la SFET, qui s'en est chargée. On a à nouveau précisé que cette dynamique de création de "profils d'animaux" ne pouvait se concevoir que sur plusieurs années "en espérant que le marché se crée en même temps que le label se développe". "On construit ensemble", a-t-on pu entendre. Tout en affichant une certaine bonne volonté, un éleveur soulignait alors en conclusion qu' "on ne voit pas très clairement l'intérêt pour l'éleveur".


Au fur et à mesure de l'avancement des travaux de l'A.G., on sentait qu'il allait falloir en parler. C'est alors qu'un éleveur assis à l'avant-dernier rang a osé : "Et le Japon ? On ne sait rien ...". Tension maximum, échanges réduits au minimum. L'épisode de l'envoi de poulains au Japon pour alimenter la filière viande, qui n'a pas connu la fin espérée, est un gros caillou dans la chaussure de la SFET. Érigée en bouclier humain, Valérie Olivier tente quelques parades. "L'UNIC a accompagné la SFET de bout en bout". Ce qui est en complète contradiction avec ce qu'a déclaré avec beaucoup de fermeté le directeur de l'UNIC joint par téléphone quelques jours auparavant. Un second envoi de poulains espéré dans les mois prochains après accord des autorités sanitaires compétentes françaises et japonaises permettrait à la SFET d'éliminer le caillou et de retrouver une démarche plus assurée.

La rétrospective 2015 a été présentée par Catherine Manceau.

Il s'est trouvé, au cours de cette Assemblée générale, quelques moments où l'on est parvenu à parler "cheval percheron" au grand soulagement de plusieurs utilisateurs comprenant difficilement pourquoi on passait autant de temps "à parler de tout ça". Lionel Blanchet, président de la SHPF, a tenu à remercier avec insistance tous les éleveurs et utilisateurs qui ont, tout au long de l'année, animé avec leurs percherons divers salons et manifestations en France et parfois à l'étranger.
Quant à Sophie Singer, elle a expliqué que l'équipe percheronne, annoncée dans le cadre de Trait Comt'Est dans la Nièvre fin août, se mettait en place et se faisait un plaisir de représenter la race à cet important événement qui rassemblera 12 équipes internationales. Une relative sérénité de bon augure et qui n'était plus de mise ces dernières années à l'heure de la préparation des Routes internationales.

Mickaël et Marie-Laure Aulas, de Saône-et-Loire, qui ont représenté la race percheronne à Équita'Lyon.

1 commentaire:

Brigitte Guillaume a dit…

Je voulais juste rappeler qu'en défendant ces projets, Valérie Olivier et Jean-Marie Baradeau défendent aussi leur emploi, et par la même, leur salaire.
Pour l'instant, ils sont seuls à en vivre... Nous sommes donc très impatients de voir les résultats et d'en tirer les fruits.